RDC: les FDLR sollicitent l’appui de la SADC pour un dialogue franc avec Kigali

FDLR rebels who surrendered to SADEC stand in a camp provided by MONUSCO near the base in Kanyabayonga, the 5th of June 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) veulent retourner dans leur pays par le processus de dialogue et pas celui du désarmement. Ils ont livré leur position, lundi 9 juin, à la délégation de la Communauté des Etats de l’Afrique australe (SADC) en visite à Kanyabayonga (Nord-Kivu) où sont regroupés une centaine de FDLR qui se sont rendus à la fin du mois de mai. Ces rebelles rwandais sollicitent l’appui de la SADC pour un dialogue franc avec le gouvernement rwandais.

Les membres de la délégation de la SADC ont promis de transmettre la demande de ces FDLR au secrétariat de cette organisation régionale pour accompagner le processus de leur reddition.

La SADC se propose également d’examiner les attentes du gouvernement congolais et des FDLR pour un processus de désarmement volontaire de ces rebelles rwandais.

«La communauté des états de l’Afrique australe va travailler aux côtes du gouvernement congolais pour le retour des FDLR au Rwanda», a assuré Coonradie Marius Anton, diplomate de la SADC.

Le général Delphin Kayimbi, chargé du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDRIII) a encouragé, au nom du gouvernement congolais, les FDLR à se rendre volontairement. Il leur recommande d’accélérer le processus de leur désarmement.

«Ce processus ne doit pas durer longtemps. Vingt-deux jours suffisent pour conclure ce processus», a-t-il ajouté.

Quatre vingt-quatre rebelles des FDLR et deux cent vingt-cinq de leurs dépendants se sont rendus le week-end dernier à Kitogo dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu). Ils ont été enregistrés par l’équipe DDRRR (Démobilisation, Désarmement, Réinsertion, Rapatriement, Réintégration) de la Monusco du Sud-Kivu.

Le 30 mai dernier, une centaine de rebelles FDLR se sont rendus dans la localité de Kateku au Nord-Kivu.

Le 4 juin, le chef de la Monusco, Martin Kobler a lancé un dernier appel aux FDLR pour déposer les armes au risque d’y être contraint par les forces de la Monusco et l’armée congolaise.

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Alors que ces redditions et ces appels à la reddition sont enregistrés, les associations féminines du Nord-Kivu se disent opposées au cantonnement des rebelles des FDLR sur le territoire congolais. Dans une déclaration rendue publique vendredi 6 juin à Goma, ces femmes affirment que ces rebelles rwandais commettent de diverses exactions contre des populations civiles de l’Est de la RDC. Elles souhaitent donc qu’ils soient renvoyés dans leur pays après leur reddition.


Les rebelles des FDLR sont présents dans l’Est de la RDC depuis deux décennies. Ils sont accusés de nombreuses exactions contre les populations civiles dans cette partie du pays. Au début de cette année, ils ont annoncé avoir mis fin à leur lutte armée depuis le 30 décembre 2013.

Ces rebelles souhaitent que la communauté internationale obtienne de Kigali la tenue d’un dialogue inter rwandais inclusif et sincère. Mais le gouvernement rwandais a toujours refusé de discuter avec eux.

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