Marcellin Chisambo : « Il faut maintenant parler de paix et de développement au Sud-Kivu »

Un quartier de la cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu (RDC).

« Il faut maintenant qu’on parle de paix et de développement [dans la province] que de parler tout le temps de la guerre et des femmes violées », a déclaré mercredi 18 juin le gouverneur du Sud-Kivu, Marcellin Chisambo. Il l’a affirmé au cours d’une rencontre organisée avec les députés nationaux et le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. La discussion a essentiellement tourné autour de la situation sécuritaire dans la province.

« Nous avons profité de cette invitation du président de l’Assemblée nationale  pour discuter de vive voix des problèmes que nous connaissons dans la province », a indiqué Marcellin Chisambo.

Parlant des tueries de Mutarule, le gouverneur du Sud-Kivu a indiqué que les députés nationaux, toutes tendances confondues, devraient être au courant de ce qui se passe au Sud-Kivu.

« On ne s’est pas seulement concentré sur le massacre de Mutarule. On a aussi parlé de ce qui s’est passé avant le massacre. Nous avons aussi débattu de l’avenir de la province en matière de la sécurité. Les députés de l’opposition et de la majorité doivent être au courant de ce qui se passe au Sud-Kivu », a précisé Marcellin Chisambo.

Trente-six personnes ont été tuées et trente-six autres blessées vendredi 6 juin dernier à Mutarule. Les auteurs et le mobile de cette attaque armée ne sont pas encore connus.

Pour tenter d’éclairer cette situation, une commission parlementaire de pacification a été mise en place mardi 17 juin. Elle devra se rendre à Mutarule pour « réunir les éléments sur cette attaque et enquêter (…) », a expliqué Benjamin Mukulungu, un député du Sud-Kivu.

La question des rebelles rwandais a aussi été débattue au cours de la rencontre entre lui et les députés nationaux, ajoute le gouverneur. A ce sujet, le gouverneur du Sud-Kivu a indiqué le regroupement de ce groupe armé s’opère déjà.

« Nous sommes en train de regrouper des FDLR qui déposent volontairement les armes. Il faut qu’ils soient [les députés nationaux] au courant de tout ce qui se passe », a poursuivi Marcellin Chisambo.

Quatre-vingt-quatre rebelles des FDLR et deux cent vingt-cinq de leurs dépendants ont volontairement déposé les armes à Kigogo, territoire de Mwenga le 9 juin dernier.

En 2012 lors de sa visite dans l’Est de la RDC, l’ambassadeur allemand, Peter Blomeyer, avait indiqué que « la situation sécuritaire au Sud-Kivu requiert une attention particulière ».

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