Nord-Kivu: trêve des hostilités militaires pour l’examen d’Etat à Walikale

Des élèves candidats à l’Examen d’État édition 2014 après l’épreuve du premier jour le 23/06/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les finalistes du secondaire ont débuté, lundi 23 juin, la session ordinaire de l’examen d’Etat dans le calme, dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu), après la trêve qu’observent les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens Maï-Maï Cheka. Selon les responsables administratifs locaux, les deux parties ont convenu ainsi, le week-end dernier, après plusieurs jours des combats dans cette contrée, en proie à l’insécurité.

Les mêmes sources affirment que les candidats ont pu accéder aux centres de l’examen d’Etat, dans plusieurs groupements de ce territoire du Nord-Kivu, même à Kibua, où d’intenses combats étaient signalés samedi dernier entre l’armée régulière et les miliciens de Nduma defense of Congo (NDC) de Cheka.

Ce sont les casques bleus de la Monusco qui assurent la sécurité du centre de Kibua, précise un notable de la région. Ces épreuves qui consacrent la fin des études secondaires ont commencé dans de bonnes conditions sur l’ensemble de la province, déclare de son côté la ministre provinciale de l’Education du Nord-Kivu, Adèle Bazizane.

«Au moins, 42 000 élèves finalistes étaient attendus pour cette édition de l’examen d’Etat, dans 108 centres sur l’ensemble de la province. Mais, ce nombre pourra être revu à la baisse, à cause notamment des déplacements des populations et de l’abandon de certains élèves», a précisé, l’inspecteur de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) au Nord-Kivu.

Les miliciens conduits par Ntabo Ntaberizi alias Cheka occupent, depuis trois semaines, les localités de Kibati, Busi, Ndurumo et Abulo, en territoire de Walikale (Nord-Kivu). Des sources locales indiquent que ces miliciens avaient profité du redéploiement des FARDC vers Kashebere pour occuper ces villages.

Bon début à Kinshasa

A Kinshasa, la ministre provinciale de l’Education, Thérèse Olenga, qui représentait le ministre de l’EPSP, a affirmé que la session a débuté dans de bonnes conditions sur l’ensemble du territoire national.

Selon elle, environ 101 900 candidats prennent part à cette session dans la capitale sur environ 600 000 élèves sur l’ensemble du pays.

Le responsable de la Province éducationnelle (Proved) de Kinshasa-Ouest, Fabien Buetutelamio, explique que pour la présente édition 18 types de questionnaires en raison de 4 séries chacune ont été préparés pour combattre toute forme de tricherie entre élèves:

«Nous avons mis 18 batteries de questionnaire avec quatre séries. Les enfants peuvent se retrouver dans une même salle mais chacun avec sa série et l’échange de réponses n’est plus possible. C’est un élément motivant qui fait que les enfants doivent se mettre réellement au tyravail sans compter sur les autres».

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A u sujet de ce nombre élevé de questionnaires, le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu, avait expliqué que l’organisation de l’Examen d’Etat tend progressivement vers des épreuves plus individualisées. Il avait également annoncé que les résultats de toutes les filières seront publiés le même jour. Jusque là, la publication de ces résultats s’étendait sur plusieurs jours, filière après filière.

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