Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a décidé au cours du conseil de ministres du lundi 21 juillet de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » les activités minières dans le site minier de Bisié. Cette mesure est prise cinq jours après l’attaque des installations de l’entreprise Mining processing of Congo (MPC) situées à Bisié. Les auteurs et les mobiles de cette attaque ne sont toujours pas connus.
Le gouvernement provincial se dit « choqué » par cette attaque et condamne « des actes barbares dont l’objectif est de décourager les investisseurs dans cette partie du territoire qui pourtant a grandement besoin de se développer ».
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L’exécutif provincial estime qu’il faut remettre l’ordre et la sécurité à Bisié.
Entre temps, il enjoint tous les creuseurs artisanaux d’évacuer le lieu jusqu’à nouvel ordre.
Les autorités provinciales demandent aussi aux services spécialisés de retrouver rapidement les auteurs de l’attaque contre MPC.
Certains acteurs de la société civile saluent la décision du gouvernement provincial alors que d’autres doutent de sa mise en application.
Ces derniers évoquent notamment la difficulté d’évacuer des milliers de personnes vivant dans ce site minier attaqué mercredi 16 juillet dernier par des présumés combattants de la milice de Cheka.
La police a arrêté trois creuseurs artisanaux soupçonnés d’avoir participé à cette attaque.
Alors que les auteurs de l’attaque ne sont pas encore identifiés, le directeur général de Mining processing of Congo avaient mis en cause un groupe de creuseurs appelés «Hiboux». Il les accuse également d’avoir mis le feu au campement ainsi qu’aux machines de forage de son entreprise.
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