Kisangani : la journée ville morte pour protester contre l’arrivée des FDLR n’a pas été suivie

Tolekistes (toleka) à Kisangani, 2002.

L’opération «Kisangani ville morte» prévue vendredi 25 juillet dans cette ville n’a pas été suivi. La Société civile avait initié ce mouvement pour protester contre l’annonce de l’hébergement provisoire des rebelles rwandais des FDLR dans la capitale de la Province Orientale. Pour le maire de la ville, l’échec de cette opération signifie que la population boyomaise est derrière son gouvernement.

Les habitants de Kisangani n’ont pas suivi le mot d’ordre de la société civile et toutes les activités se sont déroulées comme d’habitude.

La circulation d’hommes, comme de véhicules, est restée la même dans les rues boyomaises. Les magasins et boutiques ont ouvert leurs portes et le même engouement que d’habitude a été observé au marché central de Kisangani.

Cependant, en prévision d’une éventuelle manifestation, des éléments de la police nationale congolaise avaient été déployés dans plusieurs endroits du centre ville, jugés stratégiques.

Les organisateurs de cette opération ont affirmé reconnaître son échec. Mercredi dernier, ils avaient publié un communiqué de presse pour annoncer l’opération «Kisangani, ville morte» ce vendredi.

Pour les vingt trois signataires de ce document, cet appel était une invitation à la population à dire non au cantonnement des éléments de FDLR à Kisangani.

ls estiment que Kisangani a déjà suffisamment subi les affres de la guerre pour être encore exposée à la présence de ces forces négatives.

Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, est arrivé vendredi à Kisangani. Il devrait échanger avec les délégations des organisations de la société civile de la Province Orientale, de l’Equateur, du Nord et du Sud-Kivu, au sujet du redéploiement de ces ex combattants.

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