Nord-Kivu: les autorités appelées à interdire la vente des alevins à Lubero

Des poissons et crevettes de la pêche artisanale au mois de mai 2013, au bord de l’océan Atlantique à Moanda en République Démocratique du Congo. ©Don John Bompengo

La société civile du territoire de Lubero appelle les autorités du Nord-Kivu à interdire la vente des alevins et sanctionner les auteurs impliqués dans la pêche illicite sur le lac Edouard. Le président de cette structure a lancé son appel, samedi 9 août, après avoir constaté la montée du commerce de ces fretins sur les marchés des localités de Lubero notamment à Kamandi, Vuhoyo, Mighobwe, Kayna et Kaseghe.

Joseph Malikidogo, a dénoncé la pratique de la pêche illicite qui, selon lui, diminue sensiblement les poissons Tilapia dans le lac Edouard.

Pour sauvegarder les écosystèmes, il a ainsi plaidé pour la mise en application de la règlementation de la pêche dans ce lac:

«Nous ne sommes pas les seuls à bénéficier de cette ressources, donc nous sommes obligés à les protéger pour notre génération et des générations futures. La pêche illicite et la vente des alevins sont à la base de plusieurs déviations qui menacent les violations des droits de l’homme sur côte du Lac Edoaurd».

Joseph Malikidogo a par ailleurs indiqué qu’il y a des cas d’assassinats, des blessés par balles, des taxes illégales et des arrestations arbitraires qui troublent la quiétude des communautés dans la côte du lac Edouard.

«Devant ce comportement qui fragilise l’autorité de l’Etat dans cette zone, nous demandons au service ayant en charge la protection des ressources halieutiques de bien vouloir mener des enquêtes et de sanctionner les auteurs impliqués dans la pêche illicite et vente des alevins », a poursuivi le président de la société civile de Lubero.

Des pêcheurs opérant sur le lac Edouard à Kanyabayobga étaient accusés, en novembre 2013, d’utiliser illicitement plus de quatre cents enfants âgées de 12 à 17 ans, dans cette activité. L’ONG Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et le droit de l’Homme (Creddho) avait qualifié cette pratique de «violation grave des droits des enfants».

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