Katanga: Richard Muyej décide d’arrêter les auteurs du conflit ethnique Pygmées-Bantous

Carnet à mains, un préposé du HCR entrain d’enregistrer une famille de pygmées dans un centre des déplacés de Dongo(RDC) à Betou(RCA) le 18/11/2009. Ph. Don John Bompengo

Tous les auteurs cités dans le conflit qui oppose depuis environ 4 mois les Pygmées aux Bantous dans le Nord du Katanga seront arrêtés, a annoncé samedi 16 août le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej. A l’issue de sa mission dans cette partie de la province, il a indiqué que cette mesure vise d’une part à créer un climat de cohabitation pacifique entre les deux communautés; et de l’autre, faciliter le retour des déplacés dans leur milieu  d’origine.

« J’ai été informé sur place par l’administration du territoire que les contacts étaient très avancés pour faire revenir l’un des extrémistes pygmées dans la région et qui était aussi considéré comme meneur. Et le soir du même jour, l’administrateur du territoire m’a informé de l’arrestation de ce meneur », s’est réjoui le ministre Richard Muyej.

Les pygmées et les Bantous s’affrontent depuis environ quatre mois dans la partie Nord du Katanga. Les affrontements entre les membres de ces deux communautés ont fait plusieurs victimes et des milliers de déplacés. En mi-juillet, près de 800 pygmées avaient abandonné leurs localités pour se réfugier à Kabalo-centre, à plus de 1000 km de Lubumbashi. Ils fuyaient les attaques attribuées à une milice de jeunes bantous qui brûlaient leurs habitations.

Le minstre Muyej a annoncé que le gouvernement a aussi décidé de prendre en charge ces déplacés. Ils vont aussi bénéficier des semences et kits aratoires.

« J’ai trouvé des gens hospitalisés, soignés et pris en charge par la province. Il y a eu beaucoup d’initiatives positives qui ont été prises. Notre  arrivée était importante parce que nous devrions aider toutes ces populations en errance à retrouver leur site habituel d’habitation », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Selon lui, toutes ces personnes retournées seront « encadrées et mises sous surveillance ».

« Nous avons amorcé le mouvement [d’encadrement de ces retournés] et nous bénéficions de l’apport des autorités territoriales et coutumières. Le site sera mis sous surveillance pour éviter que les malins viennent encore remuer la plaie », a indiqué Richard Muyej.

Les pygmées et les Bantous s’affrontent régulièrement pour se disputer des terres arables. Mais il y a aussi un problème de considération. Les pygmées se disent maltraités par les bantous et se révoltent quelque fois, donnant lieu à des combats mortels.

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