L’ex-M23 accuse la RDC d’avoir exécuté des prisonniers de guerre

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

L’ex-rébellion congolaise du M23 accuse l’armée congolaise d’avoir exécuté des prisonniers de guerre issus des rangs de l’ex-CNDP de Laurent Nkunda. Dans un communiqué parvenu lundi 18 août à Radio Okapi, le président de la branche politique de ce mouvement, Bertrand Bisimwa, indique que les faits se sont déroulés entre juillet et aout 2014. Le gouvernement congolais, de son côté, rejette ces accusations. Pour son porte-parole, Lambert Mende, la RDC n’exécute plus personnes ; même pas les prisonniers condamnés à mort.

«Nous sommes totalement affligés, consternés, frustrés après des nouvelles faisant état de l’exécution sommaire des prisonniers de guerre par les services de renseignement militaires de la RDC à Kinshasa», indique le communiqué du M23.

Ces militaires, dont le cas est resté inconnu des juridictions, ont été acheminés à Kinshasa, gardés dans différents cachots inaccessibles des services des renseignements militaires et soumis à d’atroces tortures, peut-on lire dans le même communiqué.

Le document donne la liste de dix personnes présentées comme des ex-membres du CNDP, l’ex mouvement rebelle dirigé par Laurent Nkunda.

Pour Lambert Mende, ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, il s’agit d’une fausse accusation.

«D’abord, il n’y a pas de prisonniers de guerre. Et nous n’avons pas arrêté en juillet et août des gens soupçonnées de collaboration avec le M23, alors que le M23 qui s’était démantelé était en pleine opération de rapatriement de ses membres dans le cadre de la loi d’amnistie», a-t-il répliqué.

Pour le ministre, «on ne peut quand même pas amnistier les gens, les recevoir dans le pays et les enlever pour les assassiner».

Entre temps, l’ex-rébellion appelle la Communauté internationale à «apporter toute la lumière» sur cette affaire.

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