Martin Kobler visite les îlots de stabilité dans l’Est de la RDC

Martin Kobler, le chef de la Monusco en train de discuter avec une famille qui a fui la violence des miliciens à Pweto, province du Katanga. (Février 2013)

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, visite depuis mardi 19 août des îlots de stabilité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). L’objectif de cette tournée de cinq jours est de faire le point des activités dans ces îlots notamment à Goma, Walikale, Kiwanja, Manono et Beni. Des villes qui ontlongtemps souffert de l’activisme des groupes armés.

Pour rétablir la paix et l’autorité de l’Etat dans ces territoires, la Monusco grâce à sa brigade d’intervention a contribué significativement à la défaite de la rébellion du M23 et d’autres groupes armés qui étaient actifs dans ces régions.

Elle a aussi collaboré au retour normal de la vie au quotidien et à la restauration de l’autorité de l’Etat, conformément à la résolution 2147 du conseil de sécurité qui définit son mandat.

Martin Kobler est accompagné de son adjoint chargé des oprations à l’Est, Adballah Wafy et des ambassadeurs de la Grande Bretagne et des Etats-Unis à Kinshasa.

C’est quoi un îlot de stabilité ? 

Un îlot de stabilité est une zone du pays où les groupes armés ne sont plus opérationnels parce qu’ils ont été neutralisés ou éliminés. C’est une zone où la vie a repris son cours normal, où l’administration et l’autorité de l’Etat ont été restaurés, après un temps significatif d’absence.

De nombreux territoires étaient affectés par l’insécurité causée par des groupes armés depuis près de deux décennies. C’est le cas notamment de Rutshuru, Walikale et Masisi dans le Nord-Kivu, où principalement le CNDP de Laurent Nkunda puis le M23 ont été actifs.

Parmi les territoires affectés par les groupes armés, il y a aussi Manono (Katanga) qui fait partie du triangle de la mort avec Pweto et Mitwaba, à cause des exactions commises par les combattants Maï-Maï du groupe de Gédéon et les Maï Maï Bakata Katanga.

Pour rétablir la paix et l’autorité de l’Etat dans ces territoires, la Monusco a mis fin à l’activisme de l’ex-rébellion du M23 et de tous les autres groupes armés actifs dans ces régions.

Elle a aussi collaboré au retour normal de la vie au quotidien et à la restauration de l’autorité de l’Etat, conformément à la résolution 2147, votée le 28 mars dernier au conseil de sécurité de l’Onu.

A ce jour, Rutshuru et Walikalé ou encore Masisi au Nord Kivu sont, selon les critères de la Monusco, des véritables îlots de stabilité.

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC travaille aussi pour que Sange dans le Sud-Kivu devienne aussi un îlot de stabilité.

La résolution 2147 a renouvelé pour un an le mandat de la Monusco. Il a réitéré le soutien de la communauté internationale au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Martin Kobler, dont l’action à la tête de la Mission depuis août 2013 a permis de mettre en œuvre le mandat de protection des civils de manière plus dynamique et d’obtenir des résultats remarquables en matière de neutralisation des groupes armés.

La résolution 2147 a rappelé à tous les signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba la nécessité de mettre en œuvre leurs engagements afin de parvenir à un règlement durable de la crise dans les Grands Lacs. Elle a également encouragé les autorités de la RDC à garantir un processus électoral inclusif, crédible et transparent et qui soit conforme au calendrier.

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