Révision constitutionnelle: Lambert Mende accuse la Cenco d’inventer une controverse

Lambert Mende Omalanga, juillet 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« Nous doutons de la bonne foi des évêques lorsqu’ils inventent une controverse autour d’une initiative de l’article 220 qui n’existe pas », a déclaré jeudi 18 septembre le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Il répondait à la déclaration des évêques catholiques qui ont réaffirmé lundi dernier leur opposition à la modification de l’article 220 de la constitution. Pour Mende, les prélats catholiques répondent à un problème qui n’est pas posé.

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« Ce que nous leur reprochons, c’est d’abord l’idée qu’on peut répondre à un problème qui n’est pas posé. Et nous doutons de leur bonne foi lorsqu’ils inventent une controverse autour d’une initiative de l’article 220 qui n’existe pas », a expliqué le porte-parole du gouvernement congolais.

Lambert Mende a tout de même reconnu que les évêques avaient le droit d’émettre un point de vue sur le débat politique. « Mais pas sur un problème qui n’existe pas », a-t-il précisé.

Interrogé sur le mutisme du chef de l’Etat sur cette question, le porte-parole du gouvernement a estimé que Joseph Kabila n’avait pas à se prononcer puisque le problème de la modification de l’article 220 de la constitution ne se pose pas.

« Le président de la République n’a pas été élu pour polémiquer avec des gens de mauvaise intention qui amènent sur la place publique des sujets de débat qui ne sont pas de ce temps », a fait savoir Lambert Mende, avant d’ajouter :

« Laissez-le au moins assumer son mandat. C’est tout ce que nous demandons. Il a encore deux ans. »

Dans un message adressé « aux fidèles catholiques ainsi qu’aux hommes et femmes de bonne volonté de la RDC » et publié à Rome où ils étaient réunis, les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont réaffirmé leur opposition à la modification de l’article 220 de la constitution. Cet article interdit notamment de modifier le nombre et le mandat du président de la République.

Pour les évêques catholiques, modifier l’article 220 serait « faire marche en arrière sur le chemin de la construction de notre démocratie et compromettre gravement l’avenir harmonieux de la nation ».

Ce message des prélats catholiques a été publié alors que la majorité est soupçonnée de vouloir modifier la constitution pour permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat. Ce que l’actuelle constitutionnelle ne l’autorise pas.

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