Affaire Mamadou Ndala : à la barre, le général Muhindo relance la piste ADF

Des militaires venus rendre un dernier hommage à leurs collègues décédés dont le colonel Mamadou Moustafa Ndala. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

Le commandant de l’opération “Sokola” a comparu mardi 7 octobre au procès des assassins présumés du colonel Mamadou Ndala en qualité de renseignant. Selon sa version, Mamadou Ndala aurait été tué par les rebelles ougandais des ADF.  Le général Muhindo Akili Mundos explique sa thèse par le mode opératoire des assaillants. 

Le convoi de Mamadou Ndala est tombé dans une embuscade le 2 janvier 2014 alors qu’il se dirigeait vers l’aéroport de Beni. Pour le général de Brigade Muhindo Akili, il s’agit là d’un mode opératoire des rebelles ougandais des ADF qui ont subi d’importants revers les mois derniers à Beni. La piste ADF avait été évoquée par le porte-parole du gouvernement congolais quelques heures après la mort de Mamadou avant de se rétracter.

Le général Muhindo a également soutenu qu’après l’attaque de la jeep de Mamadou Ndala, ses troupes ne pouvaient pas intervenir car elles ne disposaient pas encore de ravitaillement.

Le deuxième officier à comparaître est le colonel Tito Bizuri. Il serait  considéré par les enquêteurs comme le suspect numéro un dans l’assassinat de Mamadou Ndala.

Devant la cour militaire opérationnelle, le colonel Tito Bizuri a plaidé non coupable. Il a affirmé d’abord s’être rendu sur le lieu de l’attaque pour y assurer  la sécurité sur ordre et appel  du commandant du 81e secteur des FARDC qui était déjà sur place.

A la question de savoir pourquoi le téléphone de l’un de ses  gardes du corps était ramassé dans le périmètre du lieu du crime, le colonel Bizuri a soutenu que ce téléphone cellulaire était tombé quand ses militaires tentaient d’éviter le tir d’une grenade d’un garde du corps de Mamadou Ndala en colère après la mort de son chef.

Il s’est par ailleurs dit surpris de son arrestation depuis huit mois, avant de dénoncer un acharnement contre sa personne.

Deux  autres officiers supérieurs des FARDC ont comparu devant la cour.  Il s’agit des colonels Yav Avulu,  en qualité de renseignant, et  Ildefonse Ngabo, comme  prévenu. Le premier est le chargé de la logistique de l’opération Sokola et le second s’occupe  des renseignements des FARDC à Beni-Ville.

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