Sud-Kivu: les déplacés de Mutarule refusent de retourner dans leur localité

Le patron de la Monusco, Martin Kobler, au milieu de la foule à Mutarule (Sud-Kivu). Radio Okapi/Ph. Fiston Ngoma.

Les habitants de Mutarule qui ont trouvé refuge à Sange et ses environs à cause de l’insécurité refusent de retourner dans leur localité. Leurs délégués ont exprimé leur refus de regagner Mutarule au chef de la Monusco le mercredi 15 octobre. Ils disent craindre pour leur sécurité.  

Les représentants de ces déplacés qui ont rencontré Martin Kobler à Mutarule ont affirmé que la sécurité n’était pas encore garantie dans leur milieu.

Ils ont évoqué la détention illégale d’armes par plusieurs communautés de cette zone.  Pour eux, la circulation des armes est une menace contre la paix.

Certaines femmes déplacées disent se rappeler encore l’assassinat des membres de leurs familles. Elles rappellent qu’en juin dernier, une trentaine de personnes ont été tuées à Mutarule au cours d’une attaque d’un groupe d’hommes armés non identifiés.

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Pour mettre fin à l’assassinat des civils à Mutarule, le patron de la Monusco appelle les autorités congolaises à désarmer les groupes armés de la région. Martin Kobler indique que les contingents pakistanais de la Monusco  à Mutarule ont la mission de protéger les civils. Il promet de s’impliquer pour la recherche d’une paix durable dans la plaine de la Ruzizi.

De son côté, le commandant de 105ème régiment des FARDC à Luvungi indique que le temps est à la sensibilisation des groupes armés pour leur reddition volontaire. Il dit attendre la décision de sa hiérarchie pour passer au désarmement forcé des groupes armés.

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