Beni : la population encouragée à dénoncer les membres des groupes armés

Carte de Beni, Nord-Kivu (RDC)

Le commandant de la 3e zone de défense des Forces armées de la RDC (FARDC), le général-major Léon Mushale, a appelé jeudi 16 octobre la population de Beni, dans le Nord-Kivu, à dénoncer les membres de groupes armés dissimulés en son sein. Pour lui, cette dénonciation va permettre à l’armée d’anticiper les actions des fauteurs de troubles. Son appel intervient après une manifestation des habitants à Ndagi et Boikene, à Beni. Ils s’insurgeaient contre l’assassinat par des hommes armés, la veille, de 27 personnes dans ces quartiers.

Le général-major Léon Mushale assure que des dispositions impératives ont été prises pour lutter contre cette insécurité.

«Nous sommes tous sur le terrain. Nous cherchons à comprendre. Mais j’insiste sur le fait que pour faire face à une telle situation, il faut la conjonction de tous les efforts, sans exception, et surtout de la population, parce que c’est elle, d’abord, qui est la victime et c’est parmi elle que ces gens là se cachent», a-t-il expliqué.

Pour lui, si la population peut dénoncer à temps, l’action des services de sécurité sera plus efficace.

Mais, prévient-il, s’il y a des gens qui se cachent au sein même de la population que [l’armée] est censée protéger et que personne ne les dénoncent, [l’armée] continuera à courir derrière les événements.

«Moi, je voudrais dire à ces groupes armés, s’ils sont nationaux, nous devons toujours combattre le mal. Les groupes armés étrangers, ils doivent comprendre qu’ils sont en train d’agir illégalement sur un sol qui ne leur appartient pas et qu’ils ont intérêt à aller arranger la situation chez eux», a-t-il insisté.

Des hommes armés ont tué 27 personnes et blessé 6 autres au terme d’une incursion la nuit de mercredi 15 à jeudi 16 octobre à Ngadi et Kadowu, deux localités du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu.

Cette attaque, condamnée par le chef de la Monusco, Martin Kobler, intervient après une succession d’autres, menées par des rebelles ougandais des ADF contre plusieurs villages, en moins d’une semaine.

Au total, une cinquantaine de personnes ont été tuées dans cette série d’attaque, et presque 100 000 autres sont déplacées.

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