Sud-Kivu: 30 familles de déplacés vivent dans le dénuement à Mahungubwe

Une des femmes déplacées fuyant les affrontements entre groupes armés à Uvira, au Sud-Kivu/Ph. Droits Tiers.

Environ 30 familles déplacées de Kahanda vivent, depuis dix mois, dans des situations difficiles dans la localité de Mahungubwe, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Ils ont abandonné leurs habitations à la suite de l’insécurité notamment avec le meurtre, en janvier dernier, des quatre personnes dans leur localité d’origine.

Certains déplacés vivent dans des familles d’accueil tandis que d’autres sont hébergés dans les locaux d’une école primaire, exposés ainsi aux intempéries et autres difficultés.

Pour la société civile de Lemera, plus de 10 mois après, ces déplacés n’ont pas toujours résolu de retourner dans leur village d’origine.

«Il y a eu des maisons incendiées à Kahanda et la population s’est déplacée vers la localité voisine de Mahungubwe. Près de 30 familles restent dans des situations déplorables. Ils manquent la nourriture, les médicaments et leurs enfants étudient dans des situations difficiles», a indiqué le président de la société civile de Lemera, Innocent Ndaheba.

Ces déplacés squattent certains locaux de l’Ecole primaire de Nyawera, mettant ainsi les élèves de cet établissement scolaire en difficulté d’étudier convenablement.

Innocent Ndaheba appelle les membres du gouvernement et les humanitaires à venir au secours de ces déplacés.

C’est depuis janvier dernier que la situation sécuritaire est préoccupante dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Le député provincial élu du territoire d’Uvira, Mushonyo Wa Rusati, avait notamment évoqué des cas des massacres de la population à Kahanda et à Mutarule. Il avait également parlé des tentatives de tueries des habitants de Luberizi, évitées de justesse suite à l’intervention des forces de l’ordre.

Lire aussi sur radiookapi.net: