La Police nationale congolaise (PNC) a étouffé lundi 3 novembre à Kinshasa une marche pacifique des forces politiques et sociales de l’opposition dans les périmètres du quartier général de la Monusco à Kinshasa. Les manifestants devraient déposer un mémorandum à la Mission onusienne, dont l’objet n’a pas été révélé à la presse. Plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées.
Un dispositif impressionnant de la police a été déployé depuis tôt le matin au centre-ville, surtout dans les périmètres de la galerie présidentielle et de la paroisse sainte Anne, contrôlant ainsi tous les accès vers la Monusco.
« Il y a un dispositif impressionnant des policiers. Même moi, avant d’accéder j’ai été fouillé. Pourquoi est-ce qu’on peut nous fouiller ainsi ! Ça traumatise en quelque sorte la population », a témoigné un passant.
Pour sa part, le commissaire de la police ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, explique que désormais la population devrait s’habituer à une présence renforcée de la police pour assurer la sécurité de la ville.
« De toutes les façons, la police, quand il y a un mouvement suspect, il peut le faire [déployer un dispositif sécuritaire]. Ce qui est vrai est que, la police, comme dans d’autres pays, les mesures sécuritaires doivent être renforcées pour rassurer d’avantage la population», a indiqué le général Célestin Kanyama.
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