Commission nationale des droits de l'homme: des candidats dénoncent l'omission de leurs noms

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

Certains candidats aux fonctions de membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) pensent que leurs noms ont été « injustement » omis de la liste de cette commission. Ils ont exprimé leur indignation dans un mémorandum déposé, lundi 3 novembre, au bureau du président de l’Assemblée nationale, qui devra arbitrer, avant la publication de la liste de neufs membres de cette commission.

Ces candidats lésés, tous membres de la société civile, accusent les membres du Comité d’accompagnement de la CNDH de clientélisme et exigent sa dissolution.
Selon les pétitionnaires, plusieurs listes déposées au Comité d’accompagnement de la CNDH, ont été omises.
«Les syndicats ont déposé plusieurs listes sans consensus mais nous sommes surpris de constater qu’on a retenu une seule liste et celle de Monsieur Alexis Kanyenye a été écartée alors qu’elle a été déposée dans le délai et en bonne et due forme. Pour les ONDH, la liste de Georges Tshirusha a été écartée alors que déposée dans le délai et dans la norme. Pour les personnes vivant avec handicap, deux listes ont été écartées à savoir: celles de Irène Esambo, candidate valable désignée par ses pairs et de Me Pindu Di Lusanga», a dénoncé Alexis Kanyenye Byumanine de la composante Syndicat.
Le bureau de la CNDH doit être constitué de neuf membres, issus de regroupements de la société civile congolaise. Chaque thématique doit proposer deux noms, laissant la latitude au bureau de l’Assemblée nationale d’en choisir un.

La loi instituant cette commission avait été votée en décembre 2012 par le Parlement. Il s’agit de créer un organe indépendant chargé de la promotion et la protection des droits de l’homme en RDC. Selon cette loi, cette commission ne pourra recevoir d’injonction d’aucun organe national ou international, afin de garantir sa mission consistant à veiller au respect des droits de l’homme dans le pays.

Cette commission devra notamment concourir à la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme, pour une meilleure conscience citoyenne et renforcer les capacités d’intervention des associations de défense des droits de l’homme.​