Kinshasa: l'interdiction des taxis-motos la nuit complique le transport dans la périphérie

A droite, un motard récupère son véhicule lavé, prêt à affronter sa nouvelle journée de travail.

Les habitants de certains quartiers périphériques de Kinshasa éprouvent de sérieuses difficultés pour se déplacer au-delà de 18h00. Depuis la mise en application de la mesure interdisant la circulation des taxi-motos la nuit, les habitants des quartiers Cogelos, Tshad, Kimbwala, Malueka par exemple sont obligés de parcourir des kilomètres à pied pour atteindre leur domicile.

Les routes menant vers ces quartiers n’existent plus à proprement parler. Les quelques traces d’anciennes routes sont devenues complètement impraticables au point que le transport en commun n’existe plus dans ces coins.

Seules les motos assurent le déplacement de la population locale. Mais, avec la décision interdisant la circulation de ces engins après 18 heures, les habitants sont obligés de parcourir des kilomètres à pied pour atteindre tard dans la nuit leur maison.

Craignant pour leur sécurité, certains affirment même avoir déjà passé plusieurs nuits dans des hôtels et familles d’accueil, puisqu’incapables de retourner chez eux à pied.

«Moi, je termine le travail après 17h30. Le temps de quitter le centre ville pour arriver au niveau du campus, avec les embouteillages, peut-être vers 20h, je suis obligé de faire le pied. Et cela a un rendement négatif sur mon travail et sur ma santé. La moindre des choses, c’est passer nuit en dehors du foyer», a témoigné un habitant du quartier Tshad.

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