RDC : Cobra Matata se serait rendu aux FARDC, selon Mende

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a affirmé mardi 11 novembre que le chef du groupe armé FRPI, Banaloki Matata, alias Cobra Matata, s’est rendu aux Forces armées de la RDC en Ituri. Selon le ministre des Médias qui n’a pas donné la date de sa reddition, cet ancien milicien s’est volontairement rendu avec un grand nombre de ses combattants aux FARDC.

« Je confirme que Cobra Matata s’est rendu aux commandement des FARDC en Ituri. Il s’est rendu avec plusieurs centaines de ses combattants. Il va passer par les procédures prévues. Il y a d’abord le rassemblement et l’identification. Ils vont ensuite être transférés dans un centre où ils vont participer au programme DDR », a déclaré Lambert Mende. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que Cobra Matata et ses hommes seront soumis après rassemblement au programme DDR.

« Ça fait des années que ce seigneur de guerre annonce sa reddition. Il se rebiffait à la dernière minute. Cette fois-ci, ça semble être la bonne puisqu’il est déjà avec les éléments de forces régulières qui ont reçu ses équipements et armements », a ajouté Lambert Mende.

Sur place en Ituri, huit 8 officiers de la FRPI dont Mbadu Adirodu, ancien chef d’Etat-major de ce groupe armé, discutent depuis lundi 10 novembre à Bunia avec des officiers des FARDC. Rien n’a encore filtré de ces discussions, d’après ces sources militaires.

Jusque ce mardi dans la matinée, un officier des FARDC présent dans ces discussions indique que Cobra Matata avec près de 1 000 combattants se sont regroupés depuis 8 jours à Aveba, village situé à environ 80 kilomètres au sud de Bunia.
La même source précise que tous ces miliciens et leur chef Cobra n’ont pas encore déposé les armes.
Cobra Matata a plusieurs fois annoncé sa reddition. Mais toutes les tentatives pour qu’il se rende ont toujours échoué.
En septembre 2014, la Monusco avait indiqué que « c’est depuis 2012 qu’il [Cobra Matata] avait exprimé son intention de se rendre aux FARDC, jusqu’à présent, rien de concret n’a été fait ».​