La ville de Beni au Nord-Kivu. Radio Okapi/Ph.Martial Papy Mukeba.
Le verdict du procès des présumés assassins du colonel Mamadou Ndala est attendu pour lundi 17 novembre à Beni. La Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu l’a annoncé jeudi au lendemain de la fin débats contradictoires entre le ministère public et la défense. En attendant le verdict du procès des présumés assassins de Mamadou Ndala, la Cour a ouvert le procès contre les des personnes accusées d’avoir participé aux récentes tueries de Beni.
L’audience de mardi 11 novembre a marqué la fin des plaidoiries avec au moins 4 dossiers notamment ceux des prévenus colonel Kamulete, Yusufu Mandefu et Ndale Assan Yusia.
La défense du colonel des FARDC Kamulete a estimé que son client devrait bénéficier des circonstances atténuantes pour avoir collaboré avec la cour en apportant plusieurs éléments d’éclairage pendant le procès. Le prévenu Kamuleta a, devant la cour, chargé le colonel Birocho Nzanzu, l’accusant d’avoir planifié l’assassinat du colonel Mamadou Ndala, en janvier dernier.
La défense du prévenu Yusufu Mandefu, un rebelle des ADF utilisé pour le transport des biens entre les ADF et le colonel Birocho, a demandé l’acquittement de son client qui, selon elle, n’a pas participé directement ou indirectement à l’assassinat de Mamadou Ndala.
La défense a également demandé que le prévenu Ndale Yusia Assan soit acquitté pour avoir dit la vérité sur son implication dans l’assassinat de Mamadou Ndala.
Le
procès des présumés assassins du colonel Mamadou Ndala avait été lancé début octobre à Beni dans le Nord-Kivu. Le commandant du 42è bataillon commando des Forces armées de la RDC (FARDC) avait été abattu le 2 janvier dernier dans une embuscade tendue par des hommes armés non loin de l’aéroport de cette ville.
Une vingtaine de prévenus sont poursuivis parmi eux 8 civils, 4 officiers supérieurs des FARDC et deux anciens gardes du corps du colonel Mamadou Ndala.
En attendant le verdict du procès, la cour militaire du Nord-Kivu a ouvert le procès des personnes accusées d’avoir participé aux tueries et violences enregistrées dans la région de Beni ville et territoire. Selon la société civile de Beni, plus de 100 personnes ont été tuées, en l’espace d’un mois, par les présumés rebelles ougandais des ADF.
La police nationale congolaise et la Monusco ont déjà arrêté plus de 100 suspects dans le cadre d’une opération conjointe dont des rebelles des ADF, à Beni-ville.
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