Les pensionnaires de la prison centrale de Kabinda, au Kasaï-Oriental, vivent dans des conditions difficiles. Selon David Mulembue, chef de service des droits humains de cette cité située à 153 km à l’Est de Mbuji-Mayi, 45 prisonniers sur 58 n’ont accès ni à des soins de santé, ni à une nourriture suffisante.
«Il y a une atteinte grave aux droits humains des prisonniers de la prison de Ludimbi, à Kabinda. Ils dorment à même le sol, dans une cellule qui suinte pendant cette saison de pluie. Ils sont privés de soins de santé primaire, pas accès à l’eau potable, ni à une nourriture suffisante, et la plupart présentent des symptômes de malnutrition», a-t-il expliqué.
Selon David Mulembue, les frais de fonctionnement de cette prison s’élèvent à 220 000 francs congolais (moins de 240 dollars américains) par mois, après une récente révision à la baisse.
Pour le directeur de la prison centrale de Kabinda, ce montant devrait au moins être multiplié par quatre pour une meilleure prise en charge des prisonniers.
Depuis plusieurs années, des ONG membres de la Société civile dénoncent les mauvaises conditions de vie dans la prison centrale de Kabinda, souvent dû au manque de moyens financiers.
En août 2013, après le décès d’un prisonnier faute de soins médicaux, la directrice intérimaire de cette prison avait expliqué qu’elle n’avait reçu aucun financement depuis trois mois.
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