Ituri: les exactions des miliciens de la FRPI continuent malgré la reddition de Cobra Matata

Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.

Les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Justin Banaloki dit Cobra Matata ont emporté plus de cent vaches le vendredi dernier à Burasi, dans le territoire d’Irumu. Cette information, livrée à Radio Okapi dimanche 7 décembre par le chef de secteur de Bahema Sud, a été confirmée par la société civile de l’Ituri. Les éleveurs déplorent la résurgence d’exactions de ces miliciens, alors que leur chef s’est déjà rendu aux Forces armées de la RDC. 

Voto Adolphe. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Ces vaches ont été emportées par une vingtaine de miliciens lourdement armés alors que les bêtes étaient dans les pâturages à Burasi. Selon le chef du secteur de Bahema-Sud, Gaston Andisoma, ces miliciens de FRPI ont d’abord menacé de mort les trois bouviers qui faisaient la garde de ces bêtes avant d’emporter les vaches.

Les assaillants provenaient du village de Boguma. Les vaches pillées ont été amenées dans une grande forêt regroupant notamment les villages de Bukiringi, Boloma et Bamukoyi, souligne la même source.

D`autres d’exactions de ces miliciens ont été  signalées au village de Disianza dans la collectivité d’Andisoma le mercredi dernier. Ici, ces miliciens ont mis feu à trois maisons après avoir pillé chèvres et poules, révèle le chef de cette collectivité.

Gaston Andisoma indique que ces miliciens ont fait irruption dans le même village le jeudi en tirant des coups de feu en l’air.

Quelques éleveurs contactés par Radio Okapi disent ne pas comprendre pourquoi, malgré le processus de reddition des éléments de la FRPI, les exactions de ces miliciens contre la population se poursuivent. Cobra Matata s’est rendu, vendredi 21 novembre dernier aux FARDC, à Bunia, chef-lieu de l’Ituri. A cette occasion, le gouverneur de la province, Jean Bamanisa Saïdi, avait affirmé que les hommes de Cobra Matata et leurs dépendants étaient attendus dans un camp de transit préparé à cet effet.

Le président de la société civile de l’Ituri, Jean Bosco Lalo, condamne ces nouvelles exactions. Il demande aux autorités militaires de prendre cette situation au sérieux.

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