RDC: l'Etat appelé à intégrer la prévention des violences sexistes dans le programme scolaire

Une caravane organisée dans les artères de Goma par des ONG locales mercredi 10 décembre 2014 contre les violences sexuelles. Ph Radio Okapi/Sifa Maguru

La clôture de la campagne de «16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre» a coïncidé mercredi 10 décembre avec la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme. La journée a été marquée par une caravane qui a regroupé  une centaine de personnes, issues d’ONG locales, dans les artères de Goma (Nord-Kivu). Les manifestants ont appelé l’Etat congolais à intégrer la prévention des violences sexistes dans le programme scolaire. 

Sous l’accompagnement de l’ONG Care international, la caravane a mobilisé les activistes issus notamment des organisations telles que le Parlement d’enfants, le Conseil provincial de la jeunesse, la Dynamique des femmes juristes, etc.

Les manifestants sont allés rencontrer le ministre provincial de la Justice, qui assure l’intérim de celle du Genre et Famille, à qui ils ont remis un mémorandum. Dans ce document, ils plaident pour l’intégration des modules de lutte contre les violences sexistes dans le programme de l’enseignement primaire et secondaire.

«Nous voulons que les modules sur la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre soient déjà intégrées dans le programme scolaire de notre pays ; de tel sorte que les jeunes grandissent en étant préparés à respecter l’égalité entre homme et femme», a expliqué un des manifestants, Jeannot Kassa.

Le mémorandum appelle également à la promotion d’une éducation familiale qui puisse tenir compte du respect du genre.

«On veut qu’au niveau de nos familles déjà, nos parents soient déjà pro-genre; qu’eux-mêmes favorisent l’accès aux opportunités – aux mêmes chances – aux enfants, filles et garçons», a poursuivi cet activiste des droits de l’homme.

Pour sa part le ministre provincial de la Justice et Droits humains, Christophe Ndibeshe, a assuré que ce cahier des charges serait pris en compte dans le plan d’action du gouvernement provincial.

Selon les organisateurs de cette caravane, une évaluation de ce plaidoyer sera effectuée lors de la prochaine campagne pour voir ce qui a été réalisé par l’autorité.​

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