Bunia: les agressions contre les conducteurs des taxis-motos ont baissé en 2014

Place des artistes, Rond-point victoire à Kinshasa. Le trafic routier n’est pas intense. Quelques motards discutent en attendant l’arrivée des passagers. Ici, comme dans d’autres carrefours, les motos qui font le taxi n’ont pas toutes des plaques d’immatriculation. Ce qui n’empêche pas les motards d’exercer leur activité.

Neuf conducteurs des taxis-motos ont été blessés par balle ou à coups de poignard à Bunia en 2014. Ils étaient une cinquantaine l’année précédente. Ces chiffres ont été présentés samedi 20 décembre par l’Association des taximen des motos en Ituri (Atamoi) lors d’une réunion sur les stratégies d’alerte en cas d’agression des personnes ou de vol.

Pour cette association, la réduction des cas d’agression contre ses membres est résultat de la sensibilisation. Les conducteurs exigent désormais de connaître l’identité, la provenance et la destination de leurs clients avant de les transporter.

L’Atamoi rapporte que les quatre derniers cas d’agressions de ses membres ont été enregistrés entre novembre et décembre en cours dans les localités Shari, Legabo et Katoni.

Selon Jean-Paul Lodha, président de l’association, les présumés auteurs de ces attaques sont des hommes armés non autrement identifiés.

Il explique le mode opératoire de ces assaillants :

« Parfois on vient comme passager. Dans la jaquette, on porte une arme. On prend le taximan pour une destination inconnue. Arrivé quelque part, on tue le taximan, on le blesse, on ravit la moto. »

Pour réduire davantage le nombre des agressions, il recommande aux conducteurs des taxi-motos d’interroger leurs passagers sur leur identité et de contrôler les bagages qu’ils pourraient porter.

Pour sa part, le chef de la cité de Bunia reconnaît l’importance de la collaboration des associations de conducteurs de motos et de véhicules.

« Tout ce monde qui commet des forfaits, ce sont des gens qui utilisent peut- être des motos ou encore des véhicules. Alors ces deux associations peuvent entrer vraiment en contribution pour aider à dénicher les malfaiteurs qui sillonnent jour et nuit à travers la cité de Bunia », indique-il.

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