Sud-Kivu: désarmement des FDLR, la société civile préconise la pression militaire

Des rebelles des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC le 06/02/2009. Radiookapi.net

Au lendemain de la reddition volontaire de 67 ex-combattants des FDLR et leurs 184 dépendants à la Monusco dans le territoire de Mwenga, la société civile du Sud-Kivu se dit toujours  préoccupée par la question du désarmement de ces rebelles rwandais. Descartes Mponge, le président de la société civile au Sud Kivu, estime que les FDLR n’ont pas la volonté d’adhérer à ce programme de désarmement volontaire. Pour lui, le seul moyen de neutraliser définitivement ces rebelles rwandais est la pression militaire.

« Selon les statistiques qui ont été fournies par les autorités congolaises et par les FDLR, à l’époque, on parlait de 5 000 combattants. Mais avec les redditions auxquelles nous avons assisté au Nord et au Sud- Kivu, nous pensons qu’il y a pas de volonté de la part des FDLR », affirme Descartes Mponge.

Pour la société civile du Sud-Kivu, la Monusco devrait accroître la pression sur ces rebelles à travers les actions militaires.

« Si les autorités congolaises ont la volonté de pacifier ce pays, elles doivent emboîter le pas à la communauté internationale à traquer de force ces groupes armés. Déjà, la communauté internationale a compris qu’il faut aller tout droit à des opérations militaires. C’est une bonne occasion que nous Congolais devons saisir pour instaurer la paix dans notre pays », indique Descartes Mponge, faisant allusion à l’ultimatum lancé par la CIRGL et la SADC aux FDLR.

En juillet 2006, ces deux organisations régionales ont lancé un ultimatum de 6 mois à ces rebelles pour désarmer volontairement. L’ultimatum arrive à expiration le 2 janvier 2015. Passé ce délai, une traque des FDLR devrait être lancée.

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