Kinshasa: la police saisit un important lot de pointes d'ivoire taillés

De l’ivoire déjà taillée saisie par la police à Kinshasa. Photo Daddy Wuba/ICCN

La police nationale a présenté, vendredi 30 janvier, un important lot de pointes d’ivoire, dont la majorité déjà taillée, à Kinshasa. Cette cargaison saisie il y a une semaine implique la mort de plus de 15 éléphants, selon les responsables de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), qui dénonce l’existence d’un réseau comprenant des sujets congolais et vietnamiens.

Tout en saluant le travail de la police, l’administrateur-directeur général de l’ICCN, Cosmas Wilungula, a déploré le fait de décimer la population des éléphants pour leur ivoire.
«Ça doit être les éléphants du parc de la Salonga [province de l'Equateur], qui ne sont pas très éloignés de Kinshasa. Donc, des éléphants de forêt. Et le stock qui est là représente plus de 15 éléphants tués. Et ce ne sont pas n’importe lesquels. L’image des quatre morceaux que nous avons ici montre que ce sont de gros éléphants qui ont été abattus», a-t-il expliqué.
Très alarmant, M. Wilunula prévient que, d’ici une dizaine d’année, si des efforts ne sont pas fournis, l’éléphant disparaîtra de la RDC.

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«Nous n’avons pas plus de 10 000 éléphants à travers tout le pays. Pourtant, il y a quelques années, nous en avions plus de 150 000. S’il n’y a pas d’efforts pour arrêter ce trafic d’ivoire, nous n’allons plus connaître l’éléphant. Nos enfants apprendrons qu’il y avait un animal qu’on appelait éléphant», a-t-il déclaré.

La police judiciaire a remis ce colis d’ivoire au responsable de l’ICCN. Les services concernés ont avoué avoir reçu beaucoup de pressions suite à cette saisie, notamment en provenance de l’auditorat militaire et du parquet civil.​