Sud-Kivu: des armes rendues par des FDLR détruites à Walungu

Des ex-combattants des FDLR qui se sont déjà volontairement rendus à la Monusco au Sud-Kivu, lors de la cérémonie de reddition le 28 décembre 2014. Photo Monusco/Serge Kasanga

Des armes de guerre récupérées en décembre dernier lors la deuxième vague de désarmement volontaire des combattants FDLR ont été détruites jeudi 5 février à Walungu au Sud-Kivu. La cérémonie s’est déroulée en présence du conseil provincial de sécurité ainsi que des responsables de la Monusco et du programme DDRRR.

Au total, ce sont vingt-neuf armes de guerre, une lance-roquette, vingt-trois chargeurs et deux cents munitions qui ont été brûlées.

La chef de bureau de la Monusco au Sud-Kivu, Christine Kapalata, estime que cette cérémonie peut contribuer à la diminution de la circulation d’armes dans cette partie du pays.

Pour sa part, le gouverneur de la province, Marcelin Chishambo, a souhaité voir aussi les habitants de Walungu remettre les armes qu’ils détiennent illégalement.

« Il ne s’agit pas seulement de s’intéresser aux armes des étrangers qui ont insécurisé le territoire. Il faut penser aux armes de nos enfants qui parfois étaient en contact avec eux, si pas en opération commune. Je connais quelques enfants qui sont sortis [des groupes armés] mais qui ont oublié de nous remettre les armes en sortant », a-t-il déclaré, regrettant le faible nombre d’armes détruites au cours de la cérémonie organisée à Walungu.

L’administrateur de territoire de Walungu, Dominique Bofondo, a estimé, de son côté, qu’une destruction d’armes ne suffit pas. Il a plaidé pour le rapatriement des FDLR dans leur pays.

Sur les 1 400 combattants FDLR attendus pour leur désarmement volontaire à Walungu, seuls 150 se sont rendus en deux phases. Certaines sources dans la région avaient estimé que les armes rendues par ces ex-FDLR n’étaient plus de bonne qualité.

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