Sange: les déplacés exigent le rétablissement de la sécurité avant de rentrer à Mutarule

Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

Plus de 5 000 déplacés de Mutarule vivant à Sange (Sud-Kivu) exigent le désarmement forcé des groupes armés actifs dans la plaine de la Ruzizi et à Mutarule avant de rentrer dans leurs localités. Ils l’ont déclaré dimanche 1er mars à Sange à la délégation de la Banque mondiale, en visite dans la région pour s’enquérir de la situation des déplacés.

Ces déplacés ont fait état de plusieurs cas d’insécurité qui sont encore signalés à Mutarule et dans les environs.

La chef de délégation de la Banque mondiale, Maourissia Toron, dit comprendre la préoccupation de ces déplacés.

« Je pense qu’ils sont les plus à même de savoir et d’identifier les problèmes de sécurité », a-t-elle indiqué, affirmant que si une solution à l’insécurité était trouvée, ces déplacés pouvaient rentrer chez eux.

« Une fois qu’ils rentrent, a-t-elle ajouté, je pense qu’il faudra les aider à réhabiliter les infrastructures qui ont été endommagées surtout celles de toute la communauté ».

Pour Maourissia Toron, ces déplacés devraient également être aidés à reprendre leur vie et à gagner des moyens économiques.

Ces déplacés se trouvent à Sange depuis juin 2014. Ils avaient fui leurs localités à la suite de l’assassinat d’une trentaine de personnes par de hommes armés à Mutarule.

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Avant  d’arriver à Sange, la délégation de la Banque mondiale a visité un camp de déplacés à Goma.

« Il  y a une partie de l’équipe qui est à Bunia et nous allons continuer vers Kalemie. Nous voulons prendre la température de partout », a fait savoir la chef de la délégation.​

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