Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC le 28/08/2013 à Kinshasa, lors de la conférence de l’Onu. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Le patron de la Monusco, Martin Kobler, condamne fermement les attaques meurtrières perpétrées, il y a deux jours, dans la localité de Matiba, en territoire de Beni, à plus de 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu). Dans une déclaration faite jeudi 16 avril, il a condamné la mort de dix-huit personnes.
Martin Kobler se dit profondément choqué par ces massacres attribuée aux rebelles ougandais des ADF et estime nécessaire que les FARDC et la Monusco reprennent leur coopération pour éviter une détérioration aggravée de la situation sécuritaire dans cette partie du Nord-Kivu.
La société civile souligne que les corps des victimes ont été remis aux familles respectives pour l’enterrement, prévu ce jeudi à Oïcha.
Et sur le terrain, les FARDC poursuivent le ratissage de la zone qui a été bouclée pour tenter de mettre la main sur les assaillants.
La société civile de Beni plaide pour le lancement des opérations militaires de grande envergure sur cet axe qui, selon la même source, n’a jamais été concerné par la traque lancée contre les ADF alliés au colonel dissident Bisambaza.
Entre octobre et décembre 2014, plus de 200 civils ont été ainsi massacrés par des hommes armés, selon un bilan établi par la société civile locale.
Ces nouvelles tueries de Beni relance le débat sur la relance de coopération militaire entre le gouvernement congolais et la Monusco pour traquer des forces négatives dans ce territoire du Nord-Kivu, en proie notamment aux rebelles ougandais de l’ADF.
La thèse que soutient l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu dans les Grands lacs,
Saïd Djinnit, qui a plaidé pour le rétablissement «rapide » de la coopération militaire entre la Monusco et les FARDC.
Dans une interview accordée mercredi 15 avril à Radio Okapi, l’émissaire de Ban Ki-Moon a insisté sur l’importance de la mission onusienne dans le processus de stabilisation de la RDC.
Le gouvernement congolais et la Monusco ne parlent plus le même langage depuis plusieurs semaines, à cause de la présence dans la chaîne de commandement des opérations militaires contre les FDLR de deux généraux que l’Onu soupçonnés d’avoir commis des violations des droits de l’homme. Les deux parties ont renoué fin mars avec le dialogue pour aplanir leurs différends.
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