Rutshuru : accusé d’enlèvement, le prévenu « Manotti » promet de dénoncer tout le réseau

Procès de Manoti poursuivi par le tribunal militaire de Goma pour six chefs d’accusation dont les enlèvements. Le 20/04/2015 Photo Monusco

Le procès de Jean-Emmanuel Biritsho, alias « Manoti » et ses co-prévenus s’est poursuivi lundi 20 avril au tribunal militaire de garnison au Nord-Kivu. Ils sont poursuivis pour extorsion, enlèvement, vol des effets militaires, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes ou munitions de guerre. Dans sa déposition, le principal accusé est passé aux aveux et promet au tribunal de citer d’autres personnes impliquées dans le réseau qu’il contrôlait et qui est toujours actif sur le terrain.

Manoti est le présumé bandit de grand chemin accusé de divers crimes dans le Rutshuru au Nord-Kivu. Dix-huit prévenus, dont deux médecins, comparaissent avec lui.

Le conseil des médecins avait sollicité la requête de mise en liberté provisoire des deux médecins inculpés par le parquet militaire dans cette affaire.

Le tribunal a rejeté cette demande qu’il juge recevable mais non fondée.

Une foule nombreuse a pris d’assaut le bureau de l’administrateur où se déroulent les audiences, pour suivre attentivement les dépositions de Manoti et son épouse, devant les juges militaires.

Ce procès se déroule en présence d’un impressionnant dispositif militaire et policier qui inquiète les tenanciers des boutiques et magasins exerçant tout autour du lieu où se déroule le procès. Ils n’ont pas ouvert, alors que les activités tournent toujours au ralenti à Rutshuru-centre, affirment les sources locales.

Dix-huit personnes comparaissent depuis mardi passé devant le tribunal militaire pour les infractions d’enlèvements, détention illégale d’armes ou munitions de guerre, vol des effets militaires. Plus de soixante cas d’assassinats et de meurtres ont été rapportés depuis le début de cette année par la société civile de Rutshuru.

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