Des cas de violations des droits de l’homme au sein de la prison de Munzenze à Goma atteignent actuellement un seuil insupportable, ont estimé plusieurs ONG après l’arrestation de quatre militants du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement) la semaine dernière. Cette situation s’illustre par des cas de traitements dégradants et inhumains ainsi que le paiement des sommes d’argent que les anciens détenus imposent aux nouveaux.
Pour échapper aux différents châtiments cruels ainsi qu’à certains traitements dégradants et inhumains, une administration interne mise en place par une catégorie de détenus impose des frais illégaux à payer aux nouveaux venus. Ces frais varient, selon les catégories de détenus.
«Ces détenus de la Lucha – à leur arrivée – étaient soumis au paiement des montants colossaux, tels que 35 dollars par personne. Sans cet argent, ils pouvaient subir la calvaire», a témoigné un activiste des droits de l’homme, après une visite à la prison de Munzenze.
Ces témoignages sont aussi corroborés par le président de l’Association des volontaires du Congo (ASVOCO), Dufina Tabu, qui a vécu cette situation, pour être passé à plusieurs reprises dans cette prison.
«Si tu ne donnes pas l’agent, parfois tu vas passer la nuit débout ou alors on va t’étouffer», a-t-il poursuivi.
De son côté, le directeur de la prison, Patrick Mukendi, ne reconnait pas l’existence d’une administration parallèle au sein de cette maison carcérale. Il parle plutôt d’une structure interne qui lui permet d’évaluer quotidiennement la situation au sein de la prison.
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