Le rôle des Nations unies dans le processus électoral n’est pas seulement logistique mais aussi et surtout veiller à la démocratisation totale de l’espace politique congolais. Le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, l’a affirmé mercredi 22 avril au cours d’une interview accordée à Radio Okapi.
«La dernière résolution, la 2211 rappelle les différentes composantes de la mission. Et ce n’est pas seulement la sécurisation. Ce sont des bons offices politiques pour commencer à préparer les consultations électorales, pour continuer à travailler sur la réforme des institutions de sécurité du pays. Encore une fois, il s’agit de travailler dans la confiance, et c’est ce qui se passe», a déclaré Hervé Ladsous.
Un extrait de la résolution 2211 stipule :
«Parmi ses autres tâches, la Monusco doit fournir un appui à la réforme nationale en offrant ses bons offices, ses conseils et son appui au gouvernement de la RDC, afin notamment de l’encourager à s’investir plus rapidement dans la réforme du secteur de la sécurité. Dans le texte adopté, le Conseil formule plusieurs demandes au gouvernement de la RDC, notamment pour qu’il veille à la transparence et à la crédibilité du processus électoral. À cet égard, le Conseil autorise la Monusco, sous certaines conditions, à fournir un soutien logistique pour faciliter la tenue des élections».
Hervé Ladsous a aussi indiqué qu’il faut « redimensionner les effectifs militaires de la Monusco, mais il ne faudrait pas que les efforts et les sacrifices considérables qui ont été consentis soient fragilisés par des décisions hâtives ».
En mars dernier, le conseil de sécurité de l’Onu a prorogé d’un an le mandat de la Monusco et a réduit de 10% les effectifs des casques bleus déployés en République démocratique du Congo.
« Ma visite intervient à un moment où nous avons lancé un dialogue stratégique [avec le gouvernement]. Parce qu’il y a nécessité de poursuivre la mission qui a été confiée à la Monusco dans la conviction qu’il y a matière à redimensionner progressivement la Monusco notamment sur le plan des effectifs militaires », a poursuivi l’adjoint de Ban Ki-moon.
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