Kasonga Tshilunde: «Un journaliste n’a pas de place au cimetière»

Kasonga Tshilunde, président de l’Union nationale de la presse du Congo(UNPC) le 8/01/2015 à Kinshasa lors de l’observation d’une minute de silence par des journalistes congolais en mémoire de leurs confrères du magasine Charlie Hebdo assassinés à Paris. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Kasonga Tshilunde, a affirmé «qu’un journaliste n’a pas de place au cimetière, encore moins en prison». Il l’a déclaré dimanche 3 mai, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Il estime que la liberté de la presse en République démocratique du Congo (RDC) est en difficulté.

« Lorsque nous considérons le nombre de médias qui sont fermés à cause de leurs écrits, lorsque nous considérons combien de journalistes qui sont tués depuis l’année dernière jusqu’aujourd’hui, je pense sincèrement que la liberté de la presse, du moins pour cet anniversaire est en difficulté », s’est plaint Kasonga Tshilombe.

Pour remédier à cette situation, il pense qu’il faut que « ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir comprennent qu’un journaliste «n’a pas de place au cimetière, encore moins en prison».

Revenant sur l’arrestation de Mike Mukebayi, directeur du journal Congo News, à la prison centrale de Makala, le président de l’UNPC estime qu’il devrait être relâché.

« Huit mois, c’est trop. Avec tout ce temps, il peut bien se corriger», ajoute-t-il.

Kasonga Tshilunde appelle le chef de l’Etat, qui est « le garant de toutes les libertés publiques» d’ordonner la réhabilitation de tous les médias fermés et d’ordonner la libération de Mike Mukebayi.

Le monde entier célèbre le 3 mai de chaque année la journée mondiale de la liberté de la presse. A Kinshasa la cérémonie commémorative est reportée à lundi 4 mai prochain.

Plaidoyer pour la RTLJ

La section de l’UNPC au Katanga a plaidé pour la réouverture de la Radiotélévision Lubumbashi Jua de Jean Claude Muyambo (RTLJ), fermée depuis plusieurs mois.

«On ne voit pas en quoi est-ce que les membres [ouvriers] de ce média ont commis des fautes professionnelles pour subir cette suspension jusqu’aujourd’hui», a affirmé Jérôme Mwepu Kalonda, le président provincial de l’UNPC Katanga.

Toutefois, il se réjouit de l’amélioration de la liberté de la presse dans cette province.

«Nous avons noté des avancés puisqu’il n’y a plus d’interpellations, menaces ou arrestations arbitraires. Depuis que nous sommes à la tête de ce comité, nous avons constaté que la presse se comporte quand même bien », a déclaré Jérôme Mwepu.

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