Affaire Filimbi: Fred Baumba comparait devant le tribunal de Ngaliema

Une vue du bâtiment abritant la salle d’audience ce 23/06/2011 à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le collectif des avocats de l’activiste Fred Bauma plaide pour que le dossier de son client soit classé sans suite par les juges, estimant qu’il n’y a pas d’indices de culpabilité. Le militant du mouvement Lutte pour le changement (Lucha) a comparu vendredi 15 mai devant le tribunal de paix de Ngaliema. Il est poursuivi, avec un webmaster, pour attentat à la vie du chef de l’Etat, complot et trahison.

Arrêté le 15 mars avec d’autres activistes de la démocratie qui ont été libérés, Fred Bauma et Yves Makwambala, concepteur du site du mouvement Filimbi (sifflet), comparaissent depuis près de deux semaines. Le premier est entendu devant le tribunal de paix de Ngaliema et le second, devant celui de la Gombe siégeant à la prison centrale de Makala.

Le ministère public les poursuit, sur base des éléments de faits transmis par les services de sécurité, à savoir: l’attentat à la vie du chef de l’Etat, complot et trahison.
Mais leur avocat, Sylvain Lumu soutient qu’il n’y a pas d’indices de culpabilité pour tous les deux prévenus:

«Yves Makwambala, après avoir passé 40 jours, et Fred Mauma, 50 jours, dans les lieux carcéraux de l’ANR (Agence nationale des renseignements), ils ont été transférés au Parquet général; lequel a confirmé leur détention.»

Entre-temps, une demande de liberté provisoire a été introduite par les avocats de victimes ; sans succès.

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Me Lumu dit ne pas comprendre le pourquoi de leur détention prolongée:

«Ils étaient quand même détenus pendant des très longs jours, [mais] le ministère public ne cesse de demander la prolongation de leur détention ; alors que nous nous attendions à ce que le dossier soit classé sans suite parce qu’il n’y a pas d’indices sérieux de culpabilité [ou] fixé pour que le juge arrive à nous départager sur cette question.»

Les activistes congolais avaient été arrêtés le 15 mars dernier à Kinshasa avec les leaders des mouvements sénégalais Y’en a marre et burkinabé Balai citoyen. Ces derniers ont été relâchés puis expulsés du pays.

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