Consultations présidentielles : Joseph Kabila a reçu les confessions religieuses

Le Président Joseph Kabila reçoit des représentants de l’église catholique le 1/06/2015 dans son bureau officiel au palais de la nation à Kinshasa lors des consultations. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Président de la République a débuté lundi 1er juin à Kinshasa les consultations présidentielles avec les confessions religieuses. Pour le premier jour, le chef de l’Etat a reçu tour à tour la délégation de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), l’Eglise Kimbanguiste, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), la Communauté islamique du Congo et l’Armée du Salut. Les échanges portent essentiellement sur la question du calendrier électoral avec comme question principale : faut-il le réaménager ou non ?

Pour Mgr Marini Bodo, représentent légal de l’ECC, il est important que le chef de l’Etat écoute tout le monde en sa qualité de garant de la nation.

« Il semble qu’il y a encore des choses à ajouter. Pour certains, ce calendrier n’est pas globalisant, et qu’il faille ajouter d’autres éléments. Alors dans ce cas-là, le chef de l’Etat voulait aussi écouter et les opérateurs politiques et aussi du côté de la société civile », a affirmé Mgr Marini Bodo.

Il a indiqué que tous les partis politiques, tant de la Majorité que de l’opposition ainsi que d’autres structures n’ont qu’un seul pays, « il n’y a pas un autre lieu ou on peut s’exprimer ».

Voie de sortie de crise

Selon l’Eglise catholique, le dialogue reste une voie royale et pacifique de sortie de crise. Le Secrétaire général de la Cenco, l’Abbé Léonard Santedi croit à la nécessité de dialogue dont les objectifs sont préalablement définis.

La Cenco, dit-il, met l’accent sur l’adoption d’un calendrier électoral consensuel.

« Il est impérieux pour le moment d’avoir un consensus national sur le calendrier global promulgué par la Ceni et les évêques ont rappelé que le dialogue doit se faire dans le strict respect des règles constitutionnelles et des institutions en place dans la République », a ajouté l’Abbé Léonard Santedi.

Pour lui, il y a des points comme la sécurisation des opérations électorales et des candidats mais aussi la mobilisation de fonds pour réussir un processus électoral « qui doit conduire le pays vers des lendemains meilleurs ».

« Ce qui importe pour les évêques catholiques, c’est le bien être de la population, le service du bien commune, bâtir un grand pays et l’avenir meilleur », a souligné l’Abbé Santendi.

La communauté islamique interpelle

Le représentant légal de la Communauté islamique du Congo, l’Imam Ali Mwinyi, a interpellé tous les acteurs politiques à se mettre autour d’une même table pour trouver une solution.

« Ils doivent se concerter pour conduire notre pays vers une destinée meilleure », a déclaré l’Iman Ali Mwinyi.

Il a rappelé qu’avant la publication de ce calendrier plusieurs revendications ont été soulevées par des acteurs politiques et des organisations de la société civile pour la publication du calendrier global.

« Subitement, après la publication du calendrier, les gens ont commencé à la critiquer », s’est-il étonné.

De son côté, le chef de l’Eglise Kimbanguiste dit avoir plaidé pour la paix en RDC.

À en croire Simon Kimbangu Kiangani, son église avait déjà prédit des troubles dans le pays. D’où l’importance de prier pour la paix.

Joseph Kabila poursuivra ses consultations mardi avec le cardinal Laurent Monsengwo, l’Eglise Orthodoxe, celles de Réveil, les indépendantes ainsi que les chefs coutumiers.

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