RDC : la milice de la FRPI multiplie des exactions dans le Walendu Bindi

La MONUSCO assure l’évacuation médicale des militaires congolais et des miliciens blessés au cours des opérations contre les combattants FRPI, vers l’hôpital de niveau 2 de la MONUSCO à Bunia. Photo MONUSCO/Force

Une femme et une élève âgée de 13 ans ont été tuées et trois autres violées ces cinq derniers jours par des hommes armés identifiés aux miliciens de la FRPI aux villages Mbomu et Kagoma, a indiqué mardi 7 juillet le chef de la collectivité de Walendu Bindi en Ituri. Le même jour, ces miliciens ont fait incursion dans la localité de Songolo, territoire d’Irumu.

Le chef de collectivité de Walendu Bindi, Alexandre Peke Kaliaki, dénonce la multiplication d’exactions des miliciens depuis environ deux semaines dans son entité. La dernière attaque en date attribuée à la FRPI a été enregistrée mardi matin à Songolo. La société civile d’Irumu rapporte que ces assaillants se sont introduits dans quatre habitations et ont emporté plusieurs biens de la population.

Ces miliciens ont tiré quelques coups de feu qui ont créé la panique auprès des habitants qui se rendaient au marché de Songolo, a précisé la même source.

Le chef de collectivité de Walendu Bindi rapporte qu’une femme a été tuée samedi et trois autres violées par ces miliciens au village de Mbomu. Une fille mineure d’environ 13 ans, élève en première année secondaire, a été découpée à la machette par les mêmes criminels au village de Kagoma, groupement Zadu, a poursuivi Peke Kaliaki.

Selon ce chef coutumier, ces exactions sont dues à la suspension, depuis environ deux semaines, des opérations militaires contre le groupe armé FRPI. Cette suspension, selon lui, a permis aux miliciens de se réorganiser pour s’attaquer aux civils. Il a plaidé pour la relance de ces opérations avec l’appui de la Monusco.

Contacté par Radio Okapi, le commandant adjoint du secteur opérationnel des FARDC en Ituri a indiqué plutôt que les opérations de traque des miliciens se poursuivaient. Pour lui, ces exactions sont commises par des miliciens en débandade.

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