Faire des médias des voies pour la promotion de la culture de la paix

Des journalistes au siège de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Comment faire des médias des voies pour la promotion des valeurs humaines, telle que la culture de la paix ? Cette question était au centre de l’exposé de Patrick Busquet, représentant national de la Fondation hirondelle mercredi 29 octobre au congrès international féminin pour la culture de la paix qui se déroule à Oran, en Algérie. Pour le numéro un de la Fondation Hirondelle en RDC, la responsabilité des médias et des individus est intimement fusionnée.

Par le biais des nouvelles technologies, environ 4 milliards de personnes sont devenues des médias puissants.

Si les médias orientent les comportements humains et l’avenir de l’humanité, leur contenu reste cependant une réponse aux attentes des individus comme l’explique Patrick Busquet :

«On a l’habitude de penser que les médias nous influencent. Ce qui est vrai. Mais ce n’est pas le seul circuit d’influence. Nous aussi, nous influençons les médias. Et nous les influençons bien plus encore que les médias ne nous influencent en retour.

L’être humain a stocké, dans son expérience, beaucoup plus de négativité que de positivité. Et ce formatage mental se produit autant en chacun d’entre nous, dans les conversations courantes, que dans les productions médiatiques parce que les deux sont produites par les humains que nous sommes.»

La responsabilité de chacun est de diffuser un contenu positif, des expériences utiles, qui participeraient à la construction du monde, et donc à la culture de la paix.

Il revient donc aussi à l’homme de mettre l’outil médiatique au service de la construction de la société, souligne-t-il.

Pour Patrick Busquet, des individus mieux éclairés forceraient les médias à créer des types de contenus plus positifs, ce à quoi les médias seraient tenus, dans le souci de conserver leur audience et leurs marchés.

C’est dans la poursuite de cet idéal que la Fondation Hirondelle a justement installé plusieurs médias en Afrique, dont Radio Okapi à Kinshasa, Radio Ndeke Luka à Bangui, les studios Tamani au Mali, Mozaïk en Côte d’Ivoire et Hirondelle en Guinée.

Radio Okapi par exemple, qui est le média le plus abouti de l’histoire de l’Onu, est avant tout, au-delà des limites de la RDC, un signal d’humanité, estime Patrick Busquet.

De telles réalisations démontrent qu’il est possible d’atteindre l’objectif d’une voie médiatique dédiée à la promotion des valeurs humaines.

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