Kinshasa: les nouveaux billets du franc congolais toujours pas aux mains de la population

Francs congolais

La Banque centrale du Congo (BCC) a mis effectivement les nouvelles coupures à valeur faciale élevée à la disposition des banques commerciales depuis lundi. Mais, jusqu’à ce mardi 3 juillet après-midi, la population n’était toujours pas encore en possession de ces nouveaux billets. La majorité des banques commerciales n’en avaient pas encore servi leurs clients.

Les clients interrogés par les reporters de Radio Okapi, qui ont fait un tour dans certaines banques et super marchés de Kinshasa, ont  affirmé n’être toujours pas en possession de ces billets de 1 000, 5 000 et 10 000 francs congolais. L’un d’eux  a déclaré:

«Jusque là, je n’ai pas encore vu ces nouveaux billets. Ils ont été mis en circulation, alors que les travailleurs sont généralement payés à la fin du mois. Donc, il faut attendre la fin de ce mois pour les voir.»

Certains clients ont cependant avoué ne pas accueillir favorablement ces nouveaux billets. « Nous avons peur que ces grosses coupures puissent accentuer encore la crise que nous vivons déjà», a affirmé un fonctionnaire du service cadastral rencontré au siège de la Procredit Bank.

Les responsables des banques commerciales ont confirmé avoir bel et bien reçu ces nouveaux billets depuis lundi. Cependant, ont-ils indiqué, il se pose quelques problèmes techniques.

Le chef des opérations d’Afriland First Bank, Hervé Nzau, a précisé que le problème se situe au niveau du système informatique qu’il faudrait actualiser:

«On avait le billetage d’un franc congolais jusqu’à cinq cents. Comme on a maintenant 1 000, 5 000 et 10 000 francs, normalement l’informatique doit essayer de changer de système et commencer à les [distribuer aux clients].»

Du côté des cambistes ou changeurs de monnaie, il n’y a pas eu non plus des traces de ces nouveaux billets. Ces derniers ont dit attendre la réaction du public. «Si la population reçoit favorablement ces billets, c’est alors que nous pourrons nous en approvisionner. C’est pour ne pas enregistrer des pertes», a affirmé l’un d’eux  croisé à la place ex-Le Château de la Gombe.

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