RDC: exploitation de l’or à Mungwalu, Anglogold kilo en difficultés financières

Creuseurs artisanaux de l’or près de Lubero, Nord Kivu (2005). Radio Okapi

La société minière Anglogold kilo (AGK) est confrontée aux  difficultés financières qui l’empêchent d’exécuter son projet d’exploitation de l’or dans la concession 40 à Mungwalu à 80 km au Nord de Bunia en Ituri. Le ministre provincial des Mines l’a indiqué, vendredi 19 avril, de retour d’une mission dans ce district de la Province Orientale. Cette situation pourrait bloquer la phase de production du premier lingot d’or annoncée pourtant pour la fin 2013 par cette entreprise. 

La société minière Anglogold kilo (AGK) a entamé, depuis fin 2012, les travaux de construction des mines souterraines pour débuter la phase de production de l’or, après plus de huit ans d’exploration. Selon des cadres de l’AGK, tout le matériel était déjà déployé pour ces travaux. Mais, à ce jour, ce projet est presque bloqué,  d’après les mêmes sources.

Selon la société civile de l’Ituri, l’AGK serait en faillite et chercherait à vendre son action. Le président de cette structure, Jean Bosco Lalo, a exprimé son indignation:

«Nous avons déjà dit que l’AGK était en train de geler la concession 40. Ils ont donné le timing de production de l’or, même des quantités de premiers lingots d’or qui devraient sortir, il y a de cela vingt ans. Rien n’a été fait de tout cela. Et notre gouvernement a joué à la complaisance avec l’AGK. Voilà le résultat aujourd’hui

Le ministre des Mines de la Province Orientale, Paulin Odian, a précisé que l’AGK éprouvait des difficultés financières qui ont ralenti ses activités:

«La société a connu du retard à cause de la crise qu’a connue l’Afrique du Sud dans la domaine minier. [Anglogold kilo] évolue, mais à une vitesse ralentie. Les choses n’évoluent pas comme nous le souhaitons.»

Le représentant de l’AGK en RDC, Guy-Roger Lukuma, a également reconnu ces difficultés financières. Mais, il s’est refusé à tout commentaire.

Pourtant, les responsables de cette société disaient compter sur cette  mine souterraine d’une capacité initiale de 400 kilogrammes par an pour booster la production.

«Nous avons déjà débuté la construction et posé la première pierre de cette construction à la localité de Nzebi-Sodoma. La production est de 400 kg par an et ça va continuer jusqu’à ce qu’on trouve des moyens d’augmenter la production», avait expliqué Alain Mulumba, le chargé de programme de la Compagnie minière Ashanti anglogold kilo. Il avait fait cette déclaration en septembre 2012, soit un mois après le lancement des travaux.

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