Province Orientale: les autorités tentent de mettre fin à la brouille entre Kibali et la Sokimo

Des creuseurs dans une mine artisanale de cassitérites, Sud Kivu, 2006.

Le gouvernement de la Province Orientale a annoncé samedi 29 mars des propositions pour mettre fin à la controverse entre l’entreprise minière Kibali Gold Mines et la Société minière de Kilo-moto au sujet des redevances que la première doit à la seconde en contrepartie de la cession de ses gisements d’or. Le ministre provincial des Ressources minières, Paulin Odiane,  recommande notamment à la Sokimo d’élaborer un plan de restructuration et à Kibali Gold Mines d’envisager des versements progressifs des acomptes sur bénéfices à la Sokimo.

L’histoire remonte à mars 2009. La Sokimo avait cette année-là cédé des gisements d’or à Kibali Gold Mines en Ituri, Province Orientale. La Sokimo affirme attendre sans succès, depuis près de sept mois, de Kibali entre 1 500 000 à 1 800 000 dollars américains par mois comme frais de royalties, des redevances qui lui sont dues en contrepartie de la cession de ses gisements d’or. Kibali Gold Mines répond avoir payé 155 millions de dollars à la Sokimo comme contrepartie de 800 tonnes de réserve d’or qu’elle a acquises dans l’une de ses concessions minières auprès du gouvernement congolais. Mais la Sokimo a jugé la somme insuffisante.

Depuis, les deux entreprises sont entrées dans une profonde crise. Chacune défendant son point de vue.

Pour mettre fin à la brouille, le ministre provincial des Ressources minières recommande à la Sokimo, d’élaborer un plan de restructuration et d’utiliser rationnellement les ressources financières disponibles.

Il demande aussi à cette entreprise d’élaborer un plan d’affaires « susceptible de favoriser sa relance rapide en mettant en place ses permis d’exploitation ».

Paulin Odiane invite également Kibali Gold Mines à envisager des versements progressifs des acomptes sur bénéfices à la Sokimo.

Il appelle aussi le gouvernement central à intervenir pour mettre fin à la brouille entre les deux entreprises en appuyant financièrement le plan de relance de la Sokimo à partir notamment de la redevance minière payée au Trésor public par Kibali Gold Mines.

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