Nord-Kivu: un investisseur russe veut relancer l’exploitation du niobium sur le site de la Somikivu

Des camions chargés des minerais bloqués sur la route de Kolwezi dans la province du Katanga/RDC, 11/03/2011.

La Société minière du Kivu (Somikivu) pourrait bientôt relancer les activités d’exploitation du Niobium dans son gisement situé à Lueshe, dans le territoire de Rutshuru à  une centaine de kilomètres au Nord-Ouest de Goma (Nord-Kivu). Le niobium est un métal de transition mou et rare utilisé dans la production d’acier de qualité supérieure. L’annonce a été faite jeudi 15 mai à Lueshe par un investisseur russe, qui affirme disposer déjà de tous les droits officiels pour financer cette relance. La délégation russe a été conduite sur place par le chef de la Monusco, Martin Kobler.

L’investisseur russe, Serguey Guilvard, affirme que tout est prêt pour relancer ces activités:

«Le problème principal était de légaliser les accords de partage de production. Maintenant que nous avons légalisé tous nos papiers avec le gouvernement, il y a deux jours, nous sommes prêts à financer le projet

Il a tenu ces propos à l’issue d’une visite effectuée à Lueshe par la délégation russe en séjour dans la province.

Pour Martin Kobler, la Monusco soutient ce projet, qui constitue une des voies de stabilisation des territoires sorties récemment de conflits au Nord-Kivu.

«J’ai donné des instructions au début de cette année pour qu’on n’ait pas de retour en arrière. On crée des îlots de sécurité ici pour créer des cadres pouvant faciliter l’investissement et restaurer l’autorité de l’Etat», a-t-il affirmé.

En attendant le démarrage effectif de la production du pyrochlore au courant de l’année 2015, a souligné l’investisseur russe, Somikivu va démarrer avec quelques activités de réhabilitation des infrastructures sociales de base. Il s’agit notamment des écoles, des centres de santé, des routes, … dans la zone d’exploitation.

Cette usine d’exploitation du pyrochlore, minerai de niobium, a fermé depuis plus de dix ans, laissant au chômage technique plus de trois cents ouvriers locaux. Cette fermeture est consécutive, notamment à l’instabilité dans la région.

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