Le marché de l’ivoire se porte bien à Kinshasa, malgré l’interdiction

Confiscation d’ivoire dans la réserve de faune à Okapi, 2005.

Le commerce de l’ivoire, officiellement interdit en RDC, s’effectue normalement au «marché des voleurs», sur le boulevard du 30 juin, sur la place Royale à Kinshasa. Sur place, certains objets d’arts fabriqués en ivoire sont vendus sans inquiétude. Même caché, ce marché attire davantage les amoureux de l’art, surtout étrangers.

A l’entrée de la place Royale, c’est un cocktail des tableaux qui accueille les visiteurs. Il s’agit de faire comprendre que des tableaux et quelques objets d’arts fabriqués en diverses matières sont en vente à cet endroit.

Les visiteurs découvrent des tableaux de peinture ou encore en métaux précieux, qui sont visibles en première ligne.  A cet endroit, il faut être un habitué pour savoir qu’on vend aussi des objets en ivoire.

Les commerçants sont toujours aux aguets, lorsqu’un journaliste approche pour une interview ou «des personnes soupçonnées suspectes». A la question de savoir le pourquoi de cette attitude, un des responsables de ce «marché des voleurs» a expliqué qu’au pavillon des ivoires, il n’est pas autorisé de faire de reportage de peur d’exposer les commerçants à des sanctions judiciaires.

Où trouve-t-on ces ivoires pour fabriquer ces objets d’art? Le même responsable n’a donné aucune réponse. Mais, il a ajouté que «les ateliers de taille de l’voire sont disséminés dans tout Kinshasa, mais surtout dans la commune de Barumbu».

La fraude favorise l’extinction des espèces protégées dont l’éléphant, selon l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN). Les agents de la Direction générale des migrations (DGM) avaient appréhendé, le 21 juin 2010, un ressortissant chinois avec soixante pièces d’ivoires non traités et vingt trois déjà polis, à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa.

Le Chinois s’apprêtait à quitter la RDC avec sa cargaison au moment de son arrestation, avait indiqué à la presse l’Administrateur délégué général de l’ICCN.

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