Katanga: des déchets toxiques et la pêche artisanale menacent le lac Kyangalele

Derniers hippopotames des Virunga. Suite aux guerres, les hippopotames ont presque disparu de l’est de la RD-Congo. Il y’a encore 20 ans, ces animaux constituaient la plus grande population d’hippopotames d’Afrique. Photo: Flickr bjectifbrousse

Le lac Kyangalele, situé dans la réserve ornithologique de Kyangalele dans la cité de Kopolowe à 80 Km de Lubumbashi, est menacé notamment par des déchets toxiques, a déclaré le chef de cette réserve, William Kabeya, ce mercredi 24 octobre à Radio Okapi. Le site Kyangalele compte notamment une centaine d’hippopotames. 

«Au départ, [les experts] ont fait des études et ont trouvé des produits [toxiques] déversés dans le lac ; des produits provenant de l’usine de Shituru (Likasi)», a-t-il précisé.

William Kabeya a affirmé que l’utilisation par les pêcheurs des filets à petites mailles menace aussi la diversité biologique du lac Kyangalele. «C’est interdit par la loi. Mais, ils ne veulent pas comprendre. Les pêcheurs sont compliqués. Eux ne voient que les poissons. Ça aussi ça constitue un danger », a poursuivi la même source, appelant les autorités à délocaliser le campement des pécheurs, situé à proximité du lac.

«Si on parvenait à déloger tous ces gens avec leur campement, ça peut contribuer à l’augmentation de la faune », a-t-il estimé.

Par ailleurs, le chef du site ornithologique de Kyangalele a indiqué qu’en l’espace d’une année, le nombre d’hippopotames est passé d’une soixantaine à une centaine.

Cette augmentation serait due notamment à la présence des gardes sur ce site appartenant à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Cependant, malgré la présence de ces gardes, la pollution des eaux avec les produits toxiques et la pêche clandestine se poursuivent, a déploré William Kabeya.

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