Bandundu: un hippopotame tue 22 personnes en 2 mois à Idiofa

Derniers hippopotames des Virunga. Suite aux guerres, les hippopotames ont presque disparu de l’est de la RD-Congo. Il y’a encore 20 ans, ces animaux constituaient la plus grande population d’hippopotames d’Afrique. Photo: Flickr bjectifbrousse

Un hippopotame a tué vingt-deux personnes, en l’espace de deux mois sur la rivière Kasaï au niveau de la cité de Mangayi, située à 140 kilomètres au nord d’Idiofa dans le Bandundu, ont indiqué ce lundi 10 septembre des sources locales.

Cet animal, surnommé «Barcelone», opère à Panu cité, Nganda 417, Yuki, Piopio,Tanga Mikolo et à la cité de Mangayi, selon le conservateur de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) à Mangayi, en mission à Idiofa centre.

«Barcelone» utilise généralement un seul mode opératoire: l’attaque des pirogues pour les  renverser. Ensuite, l’hippopotame s’attaque aux passagers, devenus vulnérables dans l’eau. Ces derniers finissent par être dépecés, selon les pécheurs de la rivière Kasaï.

Cet animal est devenu très meurtrier ces derniers temps, a confirmé l’inspecteur de l’Institut congolais pour la conservation de la nature.

Le dernier cas en date remonte à huit jours à Mangayi. L’animal a cette fois-là surpris deux filles en baignade au bord de la rivière. L’une d’elles a été tuée sur place.

L’autre, Huguette, a tenté de s’échapper. Mais, elle est tombée face contre le sol et la tête recouverte de ses cheveux.

L’hippopotame est resté longtemps prêt d’elle, «comme pour s’assurer de sa mort. La fille est restée inerte. Son immobilité l’a sauvée de la mort», a témoigné un riverain.

«Barcelone» a fini par partir. Et Huguette a été, par la suite, secourue par les pécheurs qui étaient non loin de là.

Il y a deux semaines, un pasteur d’une communauté de l’Eglise du christ au Congo (ECC) avait été également victime d’une attaque de cette même bête. L’attaque était intervenue au beau milieu de la rivière.

«Barcelone» avait renversé sa pirogue avant de l’attaquer. Le pasteur de l’ECC avait été déchiqueté en peu de temps. Les autres passagers avaient réussi à prendre le large à la nage, avant d’être secourus par les pêcheurs.

Toutes ces informations, données par les sources locales, ont été confirmées par le conservateur de l’ICCN/ Mangayi.  Une délégation de l’ICCN et les autorités locales disent étudier un mécanisme à mettre en place pour sécuriser la population riveraine.

De son côté, le  coordonnateur de la  société civile du territoire a exigé tout simplement l’abattage de cet animal.

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