Des rivières envahies par des bouteilles en plastique à Kinshasa

La rivière Kalamu polluée par des ordures et des bouteilles en plastique le 27/05/2013 à la hauteur du stade Tata Raphael ex- stade du 20 Mai à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Plusieurs rivières de la ville de Kinshasa sont envahies par les bouteilles en plastiques. A la surface de ces cours d’eau s’accumulent des dizaines de bouteilles. Ce qui complique la circulation de l’eau et occasionne des débordements des rivières.

Les bouteilles en plastique recouvrent une partie de la surface des eaux de la rivière Bitshaku-Tshaku à la hauteur du pont Bralima. Ce cours d’eau draine les eaux de certains quartiers des communes de Gombe, Barumbu et Kinshasa.

Même constat à la rivière Kalamu.

A la première rue de la commune de Limete, des bouteilles recouvrent toute la surface de la rivière située entre le petit boulevard et le boulevard Lumumba.

Ce qui inquiète les riverains.

« En cas d’inondation de la rivière Kalamu, toutes les immondices s’entassent à cet endroit. Pas moyen qu’elles aillent au-delà du pont jusqu’au fleuve. Les autorités passent par ici tous les jours. Ne voient-elles pas cela ? Elles vont se réjouir d’apprendre la mort des gens ici ? Non ! », s’emporte un habitant du quartier.

Une autre habitante estime, pour sa part, que les pouvoirs publics et la population ont responsables de cette situation.

« D’un coté, je donne tort aux autorités. De l’autre, c’est nous-mêmes. Nous sommes trop sales. Mais je condamne l’Etat à cause du manque de service de l’hygiène opérationnelle », soutient-elle.

Ces rivières envahies par des bouteilles en plastique peuvent constituer un problème de santé publique, soutiennent certains experts.

Pour le ministre honoraire de l’Environnement, député  national et président du Parti écologiste congolais, Didace Pembe, il faut mettre en place une politique de ramassage et de récupération de ces bouteilles. Il plaide aussi pour une sensibilisation de la population sur cette question.

« [Il faut] mettre [en place] une brigade pour récolter toutes ces bouteilles. Les gens doivent aussi être taxés de telle sorte que ces taxes servent à rémunérer ces brigades. Ce n’est qu’à ce titre-là qu’on peut trouver une solution adéquate pour le bien-être des congolais », soutient Didace Pembe.

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