Le procès en appel des policiers accusés d’avoir tué le défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya reprend ce mardi 23 octobre à la prison de Makala à Kinshasa. À l’audience d’aujourd’hui, une réponse est attendue à la demande des parties civiles de mettre en accusation le général Numbi, chef de la police au moment des faits. Ces derniers jours, l’affaire a rebondi à la suite d’un témoignage sur RFI et France 24 d’un des policiers accusés, en fuite à l’étranger.
Le major Paul Mwilambwe accuse non seulement le général Numbi, mais également le chef de l’Etat Joseph Kabila, d’avoir ordonné l’assassinat de Floribert Chebeya.
Le pouvoir de Kinshasa apporte un démenti formel et affirme que la personne – qui apparaissait visage masqué à l’image – n’est pas le vrai Paul Mwilambwe.
Les autorités congolaises disent que celui qui a témoigné depuis son refuge à l’étranger n’est pas le vrai Paul Mwilambwe. Cette voix ne serait pas la sienne, ni son élocution ; le vrai Paul Mwilambwe serait reconnaissable à un bégaiement.
À l’appui de ce démenti, le ministère de l’Information fournit un enregistrement vidéo de trois personnes se présentant comme membres de sa famille à Lubumbashi : un grand-père, un oncle et un cousin : « La voix, l’allocution et encore moins le français, ont suscité beaucoup d’interrogations et des doutes sur l’authentification de notre fils, porté disparu il y a plus de deux ans ».
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