Doing Business 2013 : La RDC à la traîne - Afrikarabia

Classée 181ème pays sur 185, la République démocratique du Congo (RDC) peine à améliorer son climat des affaires. La RDC perd une place dans le nouveau classement de la Banque mondiale. Corruption et mauvaise gouvernance expliquent les mauvais résultats de la RDC. Le gouvernement congolais promet que les réformes en cours porteront leurs fruits sur le classement 2014.

Cantonnée au fond du classement Doing Business depuis plusieurs années, la République démocratique du Congo recule d’une place dans l’édition 2013. La RDC est placée à la 181ème position sur 185. Le classement de la Banque mondiale est basé sur dix indicateurs : la création des entreprises, l’octroi des permis de conduire, le raccordement à l’électricité, le transfert des propriétés, l’obtention des prêts, la protection des investisseurs, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution de contrat et le règlement de l’insolvabilité.

Les raisons du mauvais climat des affaires qui règne en RDC sont connues depuis longtemps : corruption et mauvaise gouvernance. En République démocratique du Congo, les surcoûts associés à la corruption se chiffrent entre 30 à 40% de la valeur de la transaction, alors qu’ils ne sont que de 10 à 30% dans le reste de l’Afrique. Dans le pays, 90% de l’économie est dite “informelle” et seulement 400.000 comptes bancaires sont ouverts pour pratiquement 70 millions d’habitants.

Selon l’économiste congolais, Oasis Kodila Tedika, la corruption est inscrite dans les moeurs du Congo et touche toutes les strates de la société. Au niveau de l’Etat, Oasis Kodila Tedika, estime que 55% des recettes échappent au Trésor congolais à cause de la fraude fiscale liée à la corruption. Le manque à gagner serait estimé à 800 millions de dollars, soit environ 12% du PIB du pays.

Le rapport du conseiller anti-corruption des Nations unies, en visite dernièrement à Kinshasa, ne laisse entrevoir aucun progrès en matière de lutte anti-corruption. “Les résultats ont été mitigés. L’une des raisons majeures est le manque de volonté politique pour lutter contre la corruption, même au plus haut niveau de l’Etat“, a affirmé le professeur Muzong sur Radio Okapi. Lire la suite sur courrierinternational.com