Le chef d’Etat centrafricain a été renversé dimanche par les rebelles du Séléka qui ont pris la capitale, Bangui. On ignore encore où se trouve le président déchu.
La famille du président centrafricain déchu François Bozizé a été prise en charge en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole du gouvernement et ministre des médias congolais, Lambert Mende. «Une vingtaine de personnes, dont son fils, ont été accueillies et éloignées des frontières conformément aux règles internationales» a précisé Lambert Mende qui a refusé «pour des raisons de sécurité» de dire où elles avaient été hébergées.
«Ce déplacement s’est fait conformément aux règles internationales, à 80 miles (une centaine de kilomètres) de la frontière», a dit le ministre, indiquant que cet accueil s’était fait avec l’aide du Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés. Lambert Mende a répété que François Bozizé n’était pas en RDC : «Il ne serait pas entré sans nous le dire» a-t-il affirmé.
Selon lui, des milliers de réfugiés ont par contre franchi la frontière entre les deux pays. La situation de François Bozizé reste inconnue, le Congo et la RDC ayant nié dimanche l’avoir accueilli. François Bozizé a été renversé dimanche par les rebelles du Séléka qui ont pris la capitalede la Centrafrique, Bangui, et se sont emparés du palais présidentiel.
Militaires sud-africains tués
Au moins treize militaires sud-africains ont par ailleurs été tués et 27 blessés dans des combats en République centrafricaine, a indiqué lundi le président Jacob Zuma lors d’un point presse. «Nos soldats ont payé le prix ultime au service de leur pays, l’Afrique. Nous leur rendons honneur», a déclaré Zuma, ajoutant que ces hommes déployés en soutien au président François Bozizé avaient combattu des«bandits». «Durant les combats, treize de nos soldats sont tombés, et l’un est porté disparu», a-t-il précisé.
«Suite à des combats entre des membres des forces nationales sud-africaines de défense (SANDF) et les rebelles du Centrafrique, il y a eu des morts des deux côtés», avait auparavant indiqué le brigadier-général Xolani Mabanga, porte-parole de l’armée sud-africaine.
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