RDC : accord pour des élections en 2017 et un départ de Kabila

Pouvoir et opposition vont cogérer le pays durant la transition entre la fin du mandat du président Joseph Kabila, le 20 décembre 2016, et l'élection de son successeur fin 2017.

En 2017, Joseph Kabila sera toujours le président de la République démocratique du Congo (RDC). De fait, l’homme au pouvoir depuis 2001 était parvenu, au nez et à la barbe de tous, à poursuivre son deuxième et dernier mandat autorisé par la Constitution, officiellement terminé le 19 décembre. Mais cette fois, c’est écrit noir sur blanc. Dans les toutes dernières heures de 2016, les représentants de la majorité présidentielle et de l’opposition, réunis à Kinshasa sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), ont signé un «accord global et inclusif» sur la gestion de la transition politique.

«Conseil de suivi»

Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), créé par Joseph Kabila, et le Rassemblement, la plateforme d’opposition dirigée par Etienne Tshisekedi, se sont accordés sur trois points essentiels : le président actuel reste au pouvoir jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur ; le poste de Premier ministre revient au Rassemblement ; les élections présidentielles, législatives et provinciales doivent se tenir en 2017, sous le regard d’un «conseil de suivi» dirigé par Etienne Tshisekedi. Certains points demeurent flous, comme le fonctionnement de cette nouvelle institution, le calendrier de la mise en application de l’accord et la date de nomination du Premier ministre. D’autant qu’un précédent accord, signé en octobre entre la majorité et une partie de l’opposition, avait déjà mené à la nomination d’un nouveau gouvernement, entré en fonction le 22 décembre. La question de la libération de certains prisonniers politiques, ou du retour de certains exilés, comme l’opposant Moïse Katumbi, est renvoyée à plus tard. De nouveaux pourparlers vont commencer cette semaine, en vue d’un «arrangement particulier».