Revue de presse du lundi 19 août 2013
L’Avenir titre sur le rendez-vous manqué entre le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi et le président Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville. Le quotidien rapporte que l’opinion a appris avec surprise que le « Sphinx de Limété » n’avait pas fait le déplacement comme prévu, alors que toutes les dispositions protocolaires étaient prises de l’autre côté du fleuve Congo pour son accueil. Le jour même du rendez-vous, poursuit le journal, il aurait envoyé son secrétaire particulier et ou conseiller politique, Albert Moleka à Brazzaville pour expliquer au président Sassou que le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ne pouvait venir à cause d’un empêchement d’ordre personnel, rapporte le journal.
Devant la presse, celui-ci a dit qu’il ne pouvait pas donner les détails qu’il a réservés au président congolais, et que ce rendez-vous était reporté à une date ultérieure suivant l’agenda de Denis Sassou Nguesso qui s’est rendu dimanche 18 août à Bangui en RCA pour l’investiture du président Michel Djotodia, note L’Avenir.
Selon L’Avenir, ce rendez-vous manqué aurait déçu le président Sassou Nguesso. Le journal rapporte que des sources proches de la présidence de la République de la rive droite, on indique que ce dernier n’a pas du tout apprécié qu’on lui brûle la politesse juste le jour indiqué.
« Désignations des délégués des forces vives aux concertations nationales : la Société civile invitée à ne pas subir le dicta du présidium », titre pour sa part Le Phare. Le journal reprend les propos du président du comité des sages du Cadre de concertations de la Société civile, Jean-Marie Ntantu Mey qui a invité les différents responsables des structures de la Société civile à ne pas aller en ordre dispersé à ces travaux.
«En déposant au bureau du présidium des Concertations nationales différentes listes des membres de la Société civile devant prendre part à cette messe, on a donné l’occasion au présidium de s’imposer sur le choix des délégués à opérer. Une erreur monumentale qu’on pouvait éviter étant donné que la Société civile a le pouvoir de s’organiser pour envoyer des délégués répondant aux profils de ceux qui sont sensés débattre pour l’intérêt de la nation», a déclaré Jean-Marie Ntantu Mey, cité par Le phare.
A la question de savoir comment contourner cette imposition, Ntantu Mey explique: «Il faut d’abord retenir que le présidium n’intervient, dans ce cas de figure, que lorsqu’il se trouve devant plusieurs listes issues d’une composante. Avant la désignation des membres du Comité préparatoire des Concertations nationales, j’ai, à maintes reprises, prodigué des sages conseils aux roitelets de la Société civile, mais hélas! Ces conseils n’ont servi à rien. Et la conséquence est que le présidium a dû choisir d’autorité les délégués de la Société civile au Comité préparatoire », a déclaré Ntantu Meyi au Phare.
Le Phare s’intéresse aussi à la désignation des membres de l’opposition à la commission préparatoire et titre : « Concertations nationales : le plan Kengo en marche ».
Du secrétariat technique à la commission préparatoire mise sur pied, l’un des politiciens les plus rusés de la RDC n’entend pas faire de cadeau, surtout pas à ceux qui peuvent dresser des obstacles sur sa route. Sans nul doute que, dans ce plan, les radicaux de l’Opposition ne seront pas épargnés. Au nombre desquels le « lider maximo » de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, le leader des Fonus, Joseph Olenghankoy et bien d’autres acteurs politiques jugés proches d’eux, affirme Le Phare. Ce schéma viserait, selon le journal, à écarter Etienne Tshisekedi, Joseph Olenghankoy et d’autres proches de la 10ème rue Limete [renvoie à l’UDPS dont le siège est situé sur cette rue] seraient exclus.
L’Avenir parle même de conflits entre deux hommes politiques de l’opposition en titrant : « Désignation des membres de la tripartite : J. Olengankoy et L. Kengo à couteaux tirés ».
Le quotidien fait savoir que comme le présidium des Concertations recevaient tous les acteurs politiques afin d’avoir leurs avis sur la tenue de ces assises, Olengankoy avait proposé la constitution de la tripartite réunissant la Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société civile pour le comité préparatoire. Mais la liste des délégués à ce comité rendue publique samedi ne correspond pas à ce à quoi s’attendait l’opposant Olengankoy. Ce dernier s’est dit victime d’une « cabale montée de toutes pièces par Léon Kengo pour l’écarter des Concertations nationales », indique le journal.