Le Potentiel : « Emery Okundji recommande la proclamation de l’état d’urgence au Nord-Kivu »

Emery Okunji à Kinshasa, juin 2010.

Revue de presse kinoise du mercredi 28 novembre 2012

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC fait encore la une de la plupart de journaux parus à Kinshasa ce matin.

Dans les colonnes du Potentiel, le  député national et secrétaire général ad intérim des (Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS, opposition) Emery Okundji Ndjovu  recommande la proclamation de l’état d’urgence.

« Devant la gravité des faits consécutifs à la suspension du général Gabriel Amisi de ses fonctions de chef d’Etat-major des Forces terrestres, les Fonus demandent au Chef de l’Etat de procéder à son arrestation et aux instances judiciaires compétentes d’organiser un procès public sans délai, car la liste des traitres serait longue », a déclaré le député de l’opposition.

Dénonçant la « cohorte de malheurs (tueries, viols, déplacements massifs) des populations de l’Est de pays », il a exigé la « démission pure et simple du gouvernement qui a failli complètement à sa mission ».

Emery Okundji a formulé « dix propositions novatrices contre la balkanisation de la RDC», réclamant notamment la convocation des deux chambres du Parlement en Congrès pour éclairer le peuple congolais et déclarer l’état d’urgence et la tenue d’un débat parlementaire transparent au cours duquel les institutions concernées par l’agression devront rendre compte aux représentants du peuple.

L’Observateur rapporte qu’au cours d’une conférence de presse tenue à Goma hier mardi, le chef politique du Mouvement du M23, Jean-Marie Runiga, a déclaré que ses hommes ne se retireraient de la ville que s’ils obtenaient du président Kabila un cessez-le-feu et l’établissement d’un calendrier des négociations qui regrouperait aussi la société civile, la diaspora et l’opposition.

Il a également exigé le retrait des groupes armés étrangers actifs en RDC, l’arrestation du général John Numbi-accusé par certaines ONG d’être le principal responsable de l’assassinat du défenseur Floribert Chebeya-, la libération ” sans condition ” des prisonniers politiques, la dissolution de la Ceni et la levée de la privation des mouvements d’Etienne Tshisekedi.

Dans le même article, le journal rapporte aussi l’attaque des rebelles rwandais des FDLR contre des militaires rwandais au Rwanda.

Pour le porte-parole de l’armée rwandaise, le  général Joseph Nzabamwita, certains rebelles des FDLR se sont repliés en RDC, d’autres seraient encore en territoire rwandais.

Kigali accuse Kinshasa de soutenir les rebelles des FDLR qu’il accuse également d’avoir pris part au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda. Ceux-ci se sont réfugiés en territoire congolais après ce génocide. Depuis, les autorités rwandaises accusent ces rebelles opposés au régime de Paul Kagame de vouloir le renverser.

Au sujet de la rébellion du M23, la Prospérité renseigne qu’une réunion des Chefs d’Etat-Major des pays de Grands Lacs est annoncée pour ce vendredi 30 novembre à Goma.

A en croire le journal, elle pourrait s’assurer de ce qui s’y passe et de voir si, concrètement, les rebelles se sont retirés, le jeudi à midi, au plus tard, comme il l’ont promis à Aronda Nyakairima, Chef d’Etat-Major ougandais.